Ebolowa a accueilli hier la deuxième étape du Tour du Gabon remportée par le cycliste français Johann Gene.
Un hélicoptère survole l’espace aérien d’Ebolowa. L’appareil affrété par la télévision gabonaise sillonne le ciel pour capter les images de la 6e édition de la Tropicale Amissa Bongo, course cycliste organisée en hommage à la fille de l’ancien président gabonais. Ebolowa retient son souffle. Pour la première fois, le Tour du Gabon atterrit au Cameroun. L’évènement est donc historique. La logistique déployée à la Place des fêtes d’Ebolowa, lieu d’arrivée de la course, est un indicateur de l’importance de cette compétition qui a drainé un nombreux public. Le ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah, a présidé la cérémonie protocolaire. A ses côtés, son homologue du Gabon René Ndemezo Obiang, les ambassadeurs du Cameroun au Gabon et du Gabon au Cameroun. Le gouverneur de la région du Sud, Jules Marcellin Ndjaga et des invités de marque tels que le gouverneur du Woleu-Ntem au Gabon et l’ancien coureur cycliste français Laurent Jalabert, ont également rehaussé, par leur présence, l’éclat de cette course remportée au sprint par le cycliste français Johann Gene.
Tout au long de l’étape Bitam-Ebolowa, longue de 147 Km, l’épreuve a été disputée. D’Abang-Minko à Ebolowa en passant par Ambam, une foule nombreuse s’est amassée aux abords des rues pour encourager les près de 90 coureurs ayant pris part aux débats. Première course cycliste en Afrique au classement de l’Union cycliste internationale (UCI), la Tropicale Amissa Bongo réunit les cyclistes professionnels venant essentiellement d’Europe, des Etats-Unis et les coureurs africains. Le Cameroun a pris part à la compétition mais avec son équipe B. Pour des incompréhensions entre la fédération camerounaise de cyclisme et SNH vélo club qui encadre les meilleurs cyclistes camerounais, Damien Tékou, Yves Ngué Ngock, Hervé Raould Mba, entre autres, présents à Ebolowa, n’ont pas pu prendre part à la course. Arthur Otélé a été le premier cycliste camerounais à franchir la ligne d’arrivée. La Tropicale Amissa Bongo n’a pas usurpé son rang de première course africaine. Une imposante logistique est mobilisée. Tout est réglé dans les détails. On espère que les responsables de la fédération camerounaise de cyclisme qui avaient à leur tête François Njelé, le président de la Fécacyclisme, ont retenu quelques leçons à trois semaines du coup d’envoi du Tour du Cameroun (19 au 26 février). Cela dit, le Cameroun a honoré son contrat en accueillant la caravane. Les autorités camerounaises ont offert un déjeuner à la délégation gabonaise qui est repartie après le repas. Le Cameroun a bien joué sa partition.
