L’exposé liminaire de cette conférence, sur les six prévus, avait justement pour thème « Les incidences macro économiques des différentes sources de financement du budget ». Lazare Bela, l’exposant, a souligné d’entrée de jeu que « l’évaluation économique d’un projet ou d’une politique se mesure par son incidence sur la balance des paiements », et c’est justement le cas pour les sources de financement du budget de l’Etat. Il les classe en deux catégories : les sources classiques et les sources nouvelles. Les impôts et les taxes, les recettes pétrolières, les avances statutaires de la Beac (création de monnaie), les emprunts extérieurs et les arriérés de paiement sont ainsi les cinq sources jusqu’ici les plus usitées.
L’emprunt obligataire et la Caisse des dépôts de consignations constituent les deux sources nouvelles que le gouvernement mettra à contribution cette année. Au titre de la loi de finance 2011, l’Etat fera recours à un emprunt obligataire de 150 milliards de F et une émission des bons du trésor à hauteur de 50 milliards de F. Ces opérations permettront de financer les grands projets agricoles, miniers, énergétiques et infrastructurels. L’après-midi d’hier a été l’occasion pour Essimi Menye de recevoir les vœux de son personnel. En présentant les siens en retour, il a insisté sur le défi qui les interpelle. « Nous devons absolument avoir la maîtrise de tous ces instruments de financement pour espérer être au rendez-vous de l’émergence à l’horizon 2035 », a-t-il martelé à ses collaborateurs. La rencontre s’achève demain.