La sous consommation des crédits et le fractionnement des marchés publics fustigé par les experts de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP).

Dans la région de l’Extrême-Nord, aucun département n’a vu son budget exécuté à 100% en 2010. Le Diamaré qui a atteint ce record en 2009 a sombré l’année dernière. En toile de fonds, la non maîtrise des mécanismes qui gouvernent la passation des marchés publics. En plus,  l’ARMP n’a reçu de la région de l’Extrême-Nord qu’environ 8% des documents comptables attendus jusqu’en octobre dernier. Raisons évoquées : certains maillons de la chaîne ne maîtrisent pas les subtilités des marchés publics. Tout comme certains maîtres d’ouvrages foulent allègrement aux pieds la procédure d’appel d’offre qui ouvre la voie à la concurrence entre les soumissionnaires et par conséquent permet la bonne prestation des services. Ces derniers préférant plutôt procéder au fractionnement des marchés qu’ils attribuent généralement aux prestataires non outillés, ce qui ouvre une fenêtre à la corruption.

Depuis lundi dernier jusqu’au 28 janvier prochain, les maîtres d’ouvrages et maîtres d’ouvrages délégués sont à l’école de l’ARMP. Aux participants, Ernest Kemdeng le chef d’antenne régionale de l’ARMP et les autres experts venus des services centraux ont enseigné les fondamentaux de la programmation des marchés publics qui partent de la date de saisine de la commission de passation des marchés pour examen de dossier d’appel d’offre, à la notification du marché signé. De même, un accent particulier est mis sur l’impérieuse nécessité du suivi de l’exécution du marché jusqu’à la réception définitive. Seule la maîtrise de ces rouages permettra à l’Extrême-Nord de bénéficier des projets validés par l’autorité centrale.