L’altercation entre la garde rapprochée de Jean Baptiste Bokam et les malfaiteurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait un mort.
7h hier à Mendong, au lieu dit stade Wembley, non loin du marché. Un attroupement attire l’attention. ET, au fur et à mesure que les minutes passent, la foule s’agrandit et les commentaires vont bon train au sujet du corps inerte qui baigne dans une mare de sang mélangée à de la poussière, près d’une moto. « C’est le travail qu’il faisait la nuit en cachette qui s’étale ainsi au grand jour », lance un badaud.
C’est que le nommé Penlap Deumanou Patrick, alias Defao, a été abattu par des gendarmes dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu’il tentait d’agresser une dame. Selon l’adjudant-chef major André Ngoumou Meto, commandant de la brigade de gendarmerie de Biyem-Assi, l’opération de sauvetage a été menée par Jean Baptiste Bokam, secrétaire d’Etat à la Défense, chargé de la gendarmerie nationale (Sed), qui l’a ensuite alerté. « Le Sed passait par là lorsqu’il a entendu une femme appeler à l’aide. Il a donc demandé à sa garde rapprochée de vérifier de quoi il était question. Au départ, les agresseurs, qui opéraient avec une moto, ont dû se dire qu’une voiture ne pouvait pas les empêcher de terminer leur travail. Mais mal leur en a pris », raconte le commandant. D’après son témoignage, les gardes du corps du Sed ont ouvert le feu sur les agresseurs, touchant un mortellement. Les deux autres se sont enfuis, mais leur cavale aura été de courte durée.
En effet, avant 8h hier matin, un des suspects, Takougang Jules Parfait, alias Inter, a été appréhendé, alors que le corps de son complice faisait encore l’objet de la curiosité des habitants du quartier Mendong. « Nous l’avons retrouvé caché dans un garage au lieu dit Montée des sœurs », affirme le commandant, en saluant la collaboration de la population. En effet, c’est le propriétaire de la moto qui a servi pour l’agression, qui a aidé à mettre la main sur le fugitif. « Je lui ai donné ma moto pour l’aider à rembourser son patron après le vol de la moto avec laquelle il travaillait d’abord. Je ne pouvais pas imaginer qu’il posait de tels actes », raconte le jeune homme, avant de se lancer à la recherche du troisième suspect, connu sous le pseudonyme de Turbo, qui aurait été atteint d’une balle à la jambe.
Quant à la victime de l’agression, une dame d’une quarantaine d’années, elle est rentrée en possession de son sac à main, retrouvé entre les mains de Penlap Patrick, décédé. Selon des gendarmes, ce dernier avait également des couteaux dans ses poches. Comme de coutume, une enquête a été ouverte à la brigade de Biyem-Assi.
