En évitant tout triomphalisme, elle remercie ceux qui ont œuvré à sa libération sous caution, dont Samuel Eto’o.

 « Je ne mourrai pas oooh, je vivrai ! ». Très tôt dans la matinée hier, la chanson de l’artiste, comme beaucoup de ses titres, tournait en boucle sur des stations de radio à Douala. La nouvelle de la libération de l’artiste Longuè Longuè s’est rapidement répandue. Le chanteur camerounais retrouve ainsi la liberté quatre mois environ après sa condamnation. « Il est sorti mercredi aux environs de 14h. Chez nous, c’est un satisfecit d’autant plus que tout le monde sait qu’il est victime d’une machination. Je l’ai eu au téléphone et aux dernières nouvelles, il va bien. Il aurait même pris du poids. De toute façon, il a toujours déclaré que la vraie prison est dans la tête. Ses avocats se battent pour qu’il ait davantage de liberté », confie Etienne Nguenda, frère cadet de l’artiste.

Ce dernier a été libéré après le paiement d’une caution de 10 millions F et ne peut pour l’instant quitter le territoire français. Du côté du domicile familial à PK 14, c’est la même joie. « Samuel Eto’o s’est beaucoup investi pour cette libération, ainsi que beaucoup d’autres amis. La famille remercie tous ceux qui, d’une quelconque façon, ont manifesté leur soutien à Longuè Longuè », ajoute Etienne Nguenda. Lors de la condamnation de l’artiste, un groupe de soutien s’était notamment créé sur le réseau social Facebook.

Le numéro de téléphone de l’artiste au Cameroun ne cesse de sonner car les fans viennent aux nouvelles, apprend-on d’un membre de la famille. « Il est libéré sous condition et ne peut pas sortir du pays [la France, Ndlr] pour l’instant. Il s’agit d’une première étape pour le moment. Ses avocats vont se battre afin qu’il puisse avoir la permission de sortir pour une période déterminée. Nous sommes contents sans exulter, il faut rester sobre malgré tout. La famille demande aux fans de rester sereins », confie Moïse Bangteke, proche de la famille et de l’artiste.

Le « feuilleton Longuè Longuè » a débuté en 2005 quand l’artiste a été interpellé, puis incarcéré à Bordeaux, suite à une plainte déposée à son encontre par la dénommée Chantal Mbassi, Française d'origine camerounaise, avec qui il avait contracté un mariage blanc quelques années plus tôt. Il a été condamné à 10 ans de prison en septembre dernier pour viol sur mineure (la nièce de ladite compagne).