Marie Crescence Owona, proviseur du lycée bilingue de Mendong.
Comment, selon vous, peut-on expliquer l’ascension de votre établissement ?
Le système d’études appliqué au lycée bilingue de Mendong est le même que dans tous les autres établissements, à la différence qu’il y a un certain engouement, une conscience un peu plus forte de la part des élèves. De plus, la rigueur qui sévit dès la classe de 6e reste la même jusqu’en terminale. Pour passer en classe supérieure, il faut vraiment se démener. N’entre pas au lycée de Mendong qui veut, mais au moins un élève avec un niveau moyen, que les enseignants, qui mettent beaucoup de cœur, améliorent au fil des années. Tout réside dans le travail, que ce soit chez les enseignants ou chez les élèves. Nous veillons simplement à ce que tout se passe bien.
Y a-t-il un secret pédagogique ?
La pédagogie est la même qu’ailleurs. J’avoue que nous avons le concours des inspecteurs pédagogiques qui sont là régulièrement pour voir si les choses se passent dans les normes requises. Les évaluations sont séquentielles, et nous faisons travailler les élèves dans les conditions d’examen. Si dans la semaine, on constate que les élèves ne peuvent pas avoir quatre heures de suite, on prend le samedi, et ils viennent composer un ou deux par banc. Et très rapidement, ils baignent dans l’esprit de l’examen. Nous avons également demandé que les travaux dirigés soient systématiques. Dès qu’on a terminé une leçon, les professeurs font les travaux dirigés et il est obligatoire pour chaque élève de bien noter la correction. Parce que nous pensons que si les élèves font bien leurs devoirs et les comprennent, ils peuvent le refaire sans problème à l’examen. Je crois que la recette est là.
Qu’allez-vous faire pour maintenir le cap ?
Ce que nous avons planifié cette année, c’est qu’au troisième trimestre, on va faire quelques cours de rattrapage. Il y va également de la discipline des élèves. Si ces derniers sont assidus, leurs chances sont beaucoup plus grandes. Puisque les cours payants sont interdits, les professeurs prennent sur leur temps pour améliorer les performances des élèves dans des matières compliquées. La préparation des cours se passe comme partout ailleurs, même si nous avons pensé densifier les travaux dirigés. Malheureusement, la hiérarchie a refusé que cela se fasse sous forme de cours de travaux dirigés par les élèves pendant les congés. Il faut qu’on continue à travailler, car même si on n’est pas toujours premier, on améliore au moins notre taux de réussite. Les autres établissements ne vont pas dormir, et nous n’allons pas non plus dormir sur nos lauriers.
