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Dossier de la Rédaction

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Musique: Nya Soleil veut briller à nouveau

Le chanteur, découvert avec des titres comme « Yaoundé by night » dans les années 80, qui a connu une longue traversée du désert, souhaite rebondir.

Il arbore désormais des dreadlocks cachés par une grosse toque. La mine mi-figue, mi-raisin. Nya Soleil garde quand même le sourire ce jeudi après-midi de janvier, au moment de rencontrer le reporter de CT, pour parler musique. Notamment de son dernier single, « Jabulani », ode au foot et à l’union des peuples, paru malheureusement après le rendez-vous sud-africain, mais qu’il promet d’actualité pour le Mondial brésilien de 2014. Nya Soleil veut à nouveau rayonner. Son prochain album, en préparation, s’appelle « Singing for Future ». Si ce guitariste à la voix satinée pense déjà au futur, son passé n’a pas été de tout repos. C’est même un parcours du combattant.

Parti de son Cameroun natal en 1977, à 18 ans, Claude Etienne Nya (son vrai nom) va effectuer le trajet Douala-Buea-Mamfé-Lagos-Cotonou-Parakou-Lomé-Accra-Treichville. Pendant ses voyages, Nya Soleil effectue moult rencontres plus ou moins déterminantes. C’est finalement à Abidjan qu’il connaît un réel épanouissement musical, avant de s’envoler pour la France en 1981. Là, tout s’enchaîne dans le landernau musical parisien. Son premier album « La vie est un roman », sort en 1986 avec comme contributeurs Jules Kamga, Michel Alido, Valérie Lobé, et un temps, Jean Dikoto Mandengue. Le disque, plutôt bien accueilli, est une sorte de compilation de ses pérégrinations africaines. On y remarque le populaire « Yaoundé by Night », qui lui colle presque toujours à la peau. Souvenirs probablement, des années où il était guitariste de l’orchestre du Mont-Fébé Palace à Yaoundé.

Les disques s’enchaînent pour l’ancien pensionnaire de l’Institut Djilo de Mbalmayo : «  Africa Fête », « Retour aux sources » « Soleil pour tous »… En 1996, les manifestations de défense des sans-papiers, avec la fameuse affaire de l’Eglise Saint-Bernard, le poussent à créer l’association à but non lucratif « Soleil pour tous », qui veut venir en aide aux sans voix, aux oubliés. Mais au lieu que le soleil brille aussi pour Nya, c’est plutôt l’éclipse. Au centre d’une scabreuse histoire familiale, il se voit séparé de ses enfants, déchu de sa nationalité française. Nya Soleil, qui a même effectué des études de commerce à Paris 8, découvre alors la trahison et les ignominies liées à l’expatriation. Ses déplacements artistiques deviennent compliqués.

Les déboires s’enchaînent, mais l’homme, qui a plié, ne rompt pas. Avec son association, il continue à organiser des soirées artistiques de bienfaisance, répond présent à des spectacles à Paris. Désormais, Nya Soleil doit reprendre langue avec le Cameroun. Il y a deux semaines, l’enfant de Nkololoun ouvrait son cahier d’un retour au pays natal. « C’est la disparition subite d’un oncle qui m’a fait revenir au pays. J’ai bien fait de venir », explique-t-il. Car, pense-t-il, ce retour aux sources lui permettra de rebondir musicalement en peaufinant son prochain album. En fait ce sera l’occasion d’une renaissance, d’un renouveau pour Nya Soleil.

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