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Dossier de la Rédaction

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Un bilinguisme « very difficult »

Les travailleurs camerounais partagent en général leur lieu de service avec des collègues de l’autre langue, et l’adaptation est de rigueur.

 Elle semble désormais inévitable dans le curriculum vitae du chercheur d’emploi. La section « Langues parlées » intéresse les employeurs, et les séduit encore plus quand la suite dit : « Anglais et Français ». Etre bilingue semble un atout majeur dans la quête d’un travail. D’où l’intérêt suscité par les centres de formation d’apprentissage de l’anglais, retrouvés dans la ville. Une multitude de centres, ouverts par des particuliers comme des professeurs de lycée ou de la faculté de langue moderne anglaise, font concurrence à des institutions telles que le British Council ou le Centre pilote. Les pancartes sont légions. « Apprenez l’anglais en 9 mois », promet l’une d’elle au quartier Mimboman. De quoi attirer les plus déterminés. A l’instar de Calvin Tsoungui, étudiant fraîchement diplômé. « Ces formations sont utiles pour moi parce que je parle à peine l’anglais. Dans une conversation avec un anglophone, je réussis à comprendre quelques bribes. En général, il parle en anglais et je réponds en français », explique l’étudiant.

Au boulot, à l’école comme dans la vie quotidienne, parler les deux langues officielles est devenu indispensable pour faciliter la communication. Dans les administrations à Yaoundé, on n’en est pas encore à la perfection. Si le bilinguisme va à tâtons, chacun fait malgré tout l’effort de s’exprimer dans la langue du collègue. A la cellule de communication du ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), le français et l’anglais font bon ménage. Alice Malobe, une des responsables francophones de la communication de ce ministère, travaille en parfaite harmonie avec Francisca Moto, sa collègue anglophone. « Quand elle a trop de dossiers, même s’ils sont en anglais, je l’aide à les traiter, et elle fait pareil quand les documents sont en français », explique Alice Malobe.

Une telle complicité n’est pas monnaie courante dans tous les services. « Souvent, j’engage la conversation en anglais, et au final, je me retrouve en train de parler le français. C’est vraiment compliqué », déplore Madeleine Ebodo, employée dans une société de gardiennage. En général, la majorité l’emporte. « Plus il y a de collègues francophones, plus on parle en français, et c’est à l’anglophone de se conformer. Je suppose que c’est la même situation au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Non ? », s’interroge Léopold Ngankeu, enseignant de mathématiques. Côté bilinguisme, il y a encore du boulot.

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