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Dossier de la Rédaction

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Les premières leçons de la décentralisation

Une enquête présentée hier par le Minatd révèle que les acteurs institutionnels s’approprient bien le processus.


 Une chose est sûre, c’est une importante banque de données qui a été présentée hier à l’hôtel Hilton de Yaoundé. L’enquête sur la décentralisation au Cameroun, dont les résultats ont commencé à être restitués sera à coup sûr une boussole pour la poursuite de la mise en œuvre du processus de décentralisation au Cameroun. Parce qu’il n’y a plus de doute sur la continuité. Marafa Hamidou Yaya, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation l’a dit : « Il apparaissait utile de se faire une idée exacte de la perception réelle du processus de décentralisation par les principaux acteurs. » Et pour le Minatd, la décentralisation ne doit pas être une réforme technocratique impulsée, voire imposée par le haut et par le Centre, sans aucune prise en compte des contraintes ou spécificités des collectivités territoriales décentralisées. » Le ministre d’Etat intervenait hier à la suite de Bruno Gain ambassadeur de France, qui a salué la qualité du partenariat entre son pays et le Cameroun.

Et l’un des résultats les plus forts de l’étude menée avec le soutien de l’assistance technique française est bien l’appropriation de l’utilité de la décentralisation par les acteurs. L’enquête effectuée par questionnaire avait pour cible, les préfets, maires, sous-préfets, délégués du gouvernement, Secrétaire généraux de région, receveurs et percepteurs, délégués régionaux des ministères… En tout, 1400 questionnaires ont été distribués pour connaître leur perception de la décentralisation. 1286 formulaires ont été collectés. Et après dépouillement, l’enquête réalisée en juillet 2010 révèle que 95% des acteurs reconnaissent que la décentralisation est utile. 94,6%, qu’elle a des effets bénéfiques sur le développement local. Et 70,5% estiment que le processus peut aller à une plus grande échelle.

Mais l’autre grosse information de l’enquête est celle relative à la place du citoyen, de sa participation à la prise de décision. Car la majorité des responsables interrogés pensent que l’intervention des populations se fait essentiellement au moment du vote. Cela explique peut-être pourquoi les maires hésitent à associer le citoyen. Près de la moitié d’entre eux est défavorable à l’idée de consultation des citoyens avant de prendre une décision importante. Intervenant lors de la séance d’échanges, Jean Simon Ongola, maire de Yaoundé VII, jouera les avocats défenseurs, en expliquant qu’il n’existe aucune disposition légale, aucune structure permettant de consulter les citoyens de la commune. La restitution de l’enquête donne en tout cas l’opportunité de faire l’état des lieux à la suite des premiers transferts de compétence. Et ce ne sont pas les problèmes qui manquent.

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