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Dossier de la Rédaction

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Exploitation, abus sexuels: S.O.S enfants en danger !

Une campagne nationale de sensibilisation contre ces maux, lancée hier par le Minas.

 

 C’est l’histoire d’une fillette d’à peine 7 ans, qui aurait bien aimé aller à l’école, et jouer dans une cour de récréation avec les autres gamines de son âge. En lieu et place, elle doit vendre de l’arachide grillé, parfois jusqu’à des heures tardives et dans des rues peu sûres, pour contribuer aux charges de sa maison. C’est le quotidien d’un jeune garçon d’une dizaine d’années, confié par ses parents paysans à une tante résidant en ville, pour y évoluer dans des conditions meilleures. Mais dont la promesse d’un encadrement amélioré va se transformer en un quotidien de brimades et d’exploitation dans des tâches domestiques parfois dégradantes. C’est enfin le drame de cette autre jeune fille, à peine adolescente mais déjà suffisamment « femme » pour les bourreaux qui subordonnent sa survie à l’assouvissement de leurs fantaisies sexuelles. Clichés de journaliste ? Malheureusement non. Il s’agit là d’instantanés d’une réalité aujourd’hui bien camerounaise. Des tableaux que le ministère des Affaires sociales souhaite désormais effacer, en s’attaquant au vaste chantier de la lutte contre la traite, l’exploitation et les abus sexuels des enfants.

Hier, au Lycée général Leclerc de Yaoundé, la première foulée de cette nouvelle croisade a été posée, lors d’une cérémonie de lancement qui a réuni autour de Catherine Bakang Mbock, le ministre des Enseignements secondaires, celui de la Jeunesse, et leur homologue de la Promotion de la Femme et de la Famille. Une mobilisation pour témoigner de l’engagement du gouvernement, face à un phénomène dont les chiffres édifiants, ont été rappelés par le Minas : plus de 2 millions d’enfants contraints à la prostitution dans le monde, 180.000 exploités au travail, et 1, 2 million de cas de traites d’enfants, dont 200.000 en Afrique. Ces chiffres de l’Unicef datent de 2005. Depuis, estiment les experts, ils ont considérablement évolué. Le phénomène a aujourd’hui largement franchi la cote d’alerte.

Peu de statistiques sur le Cameroun sont disponibles, mais des études menées par des Ong notamment, ont permis d’établir que les régions du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord sont celles où l’ampleur du mal est la plus forte. La campagne nationale de sensibilisation dont le coup d’envoi vient d’être donné, vise dans un premier temps à toucher les consciences et changer les mentalités, dans des zones où l’exploitation des enfants s’est enracinée de manière culturelle. Mais aussi à prévenir les auteurs de ce que le Minas a qualifié de « crimes contre l’avenir de l’humanité », qu’il existe un volet répressif, nécessairement mis en œuvre, chaque fois que besoin sera.

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