La 16e conférence de l’Union africaine vient de faire sienne la « Déclaration de Yaoundé » en décidant de créer un comité de suivi.
Dans le cadre de la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification nationales, le Cameroun a organisé, au palais des Congrès de la capitale, la conférence internationale de Yaoundé «Africa21 ».Regroupant plusieurs chefs d’Etat africains, d’éminentes personnalités politiques et scientifiques de plusieurs spécialités, cette conférence avait pour objectif de mener une profonde réflexion multidisciplinaire sur le thème suivant : » Afrique, une chance pour le monde. Réalités et défis ». Après avoir exploré et proposé des pistes de nature à mener vers l’émergence de notre continent, les participants ont adopté « la Déclaration de Yaoundé ». Selon cette déclaration, l’Afrique doit relever des défis importants pour s’affirmer, réaliser son unité et occuper la place qu’elle mérite dans le monde. Parmi ces défis : l’autosuffisance alimentaire, la paix et la sécurité, l’unité du continent. Les participants ont convenu de mettre en place un comité de suivi. Parmi ceux-ci, Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine.
Depuis la clôture de « Africa 21 », la diplomatie camerounaise s’est employée à diffuser, à faire connaître et à faire comprendre l’importance et les perspectives de « la Déclaration de Yaoundé ». De Nice au sommet France-Afrique à NewYork à la 65e Assemblée générale des Nations unies en passant par Montreux en Suisse au sommet de la Francophonie, et en de nombreux autres lieux et circonstances différentes, le président Paul Biya n’a cessé de plaider,comme à Tripoli en décembre dernier,pour une Afrique mûre, participant pleinement à la gestion des affaires du monde avec une ou deux places permanentes au Conseil de sécurité de l’ONU ; une Afrique nourrissant elle-même ses populations par sa propre production alimentaire…
Le résultat de ce plaidoyer soutenu et d’un lobbying intense au regard des enjeux pour notre continent ont mené jusqu’à la décision importante du 16e sommet de l’UA. Sur ce sujet, non seulement l’Afrique parle d’une même voix en faisant sienne « la Déclaration de Yaoundé », mais encore elle s’est engagée à s’affirmer davantage par sa mise en œuvre. Sans fausse modestie, cette contribution de la diplomatie camerounaise à la quête de l’émergence de l’Afrique est à la hauteur du sérieux et de la confiance qu’inspire le Cameroun.