Absent de Côte d’Ivoire en 2009 qui avait accueilli l’épreuve inaugurale, le Cameroun participe, pour la première fois, à cette compétition organisée par la Confédération africaine de football (Caf) tous les deux ans en alternance avec la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

Lentement mais sûrement, le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) fait du chemin. Le coup d’envoi de la deuxième édition de la « Can » réservée aux amateurs sera donné dans quelques heures à Khartoum au Soudan. Absent de Côte d’Ivoire en 2009 qui avait accueilli l’épreuve inaugurale, le Cameroun participe, pour la première fois, à cette compétition organisée par la Confédération africaine de football (Caf) tous les deux ans en alternance avec la Coupe d’Afrique des nations (CAN). La sélection camerounaise dirigée par Emmanuel Ndoumbé Bosso descend dans l’arène dimanche. Pour son premier match, elle est tombée sur un gros « morceau », la République démocratique du Congo (RDC), tenante du titre. Le Cameroun fait partie des seize pays qui vont à la chasse au trophée. L’une des  particularités du tournoi de Khartoum réside sur la profondeur du plateau des pays participants qui passe de huit à seize nations. A priori, la deuxième édition sera plus animée et plus disputée que la première.

Logé dans le groupe C, le Cameroun aura comme adversaires la RDC, la Côte d’Ivoire et le Mali. Le premier match donnera une indication sur les chances des Lions A’. Ndoumbé  Bosso, mis sur la sellette avant son départ à cause des choix de certains joueurs jugés laxistes pour certains observateurs, pense lui aussi que la première sortie constituera un tournant. Un bon résultat pourrait assurer un long séjour au Soudan à la délégation camerounaise qui séjourne depuis quelques jours dans ce pays. Le Chan ouvert seulement aux joueurs amateurs peut aussi être considéré comme le concours du plus grand championnat d’Afrique. La compétition permettra d’évaluer le vrai niveau de la MTN-Elite One, championnat national de football première division qui sera en concurrence avec quinze autres championnats. Les animateurs de la MTN-Elite One tels que Abouna Ndzana, Bebey Kingue, Arnaud Monkam, Mouangue Otele, Ousmaïla Baba, etc…ont ainsi l’occasion de se mettre en évidence aux yeux des recruteurs toujours à la recherche de l’oiseau rare.

Le Cameroun s’est-il donné les moyens pour faire une bonne compétition ? Après une série d’échecs fracassants à la Can, à la Coupe du monde, assortis d’une qualification manquée à la Can cadets, le pays espère sortir la tête de l’eau. Le Chan sera également aussi l’occasion d’évaluer l’apport, dans le chantier de reconstruction, de la direction technique nationale, associée dans les différentes étapes de la préparation et de la participation de cette sélection A’. Enfin, l’expédition soudanaise sera un prétexte pour éprouver, à la réalité du terrain, les réformes du ministère des Sports et de l’Education physique et de la Fécafoot quelques mois après la tenue du Forum national pour le football et des états généraux des sports et de l’éducation physique. Dès demain donc, les regards seront tournés du côté de Khartoum. Le football camerounais est à la recherche d’un sourire, d’un souffle, d’une espérance. Vivement que la lueur de la renaissance nous vienne du Soudan !