L’amélioration du climat des affaires a aussi figuré en bonne place des échanges entre les responsables de cette institution et le Minepat, hier à Yaoundé.
Croissance et emploi sont les deux principaux gouvernails qui guident les actions du gouvernement en faveur du développement économique du Cameroun. Les partenaires de l’Etat souhaitent l’accompagner dans la mise en œuvre du guide qu’il a mis sur pied pour cela : le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce). C’est dans cet ordre d’idée que Thierry Tanoh, le Vice-président de la région Afrique de la Société financière internationale (Sfi), résidant à Johannesburg en Afrique du Sud, conduit une délégation de cette institution au Cameroun. La délégation a été reçue hier à Yaoundé, par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze.
La Sfi est une filiale de la Banque mondiale, spécialement chargée du secteur privé dans les pays en développement. Elle mobilise des capitaux des marchés financiers internationaux en fournissant des services-conseils aux sociétés et gouvernements. La société finance des projets du secteur privé, aide des sociétés privées des marchés émergents à mobiliser des fonds sur les marchés financiers internationaux. Elle fournit également des conseils et des services d’atténuation des risques aux sociétés et aux gouvernements.
A la fin de l’audience, le Minepat a déclaré que le vice président et lui ont « essayé de voir quelle pourrait être la participation de la Sfi dans la mise en route de la stratégie actuelle du gouvernement qui vise la croissance et l’emploi ». « Nous avons parcouru un certain nombre de domaines dans lesquels la société souhaiterait intervenir. Elle est déjà impliquée dans le domaine de l’énergie, avec entre autres, le projet de gaz de Kribi. La société intervient aussi beaucoup dans l’amélioration du climat des affaires suivant une convention que nous avons signée avec elle », a-t-il aussi affirmé. La position actuelle du Cameroun en matière d’attraction d’Investissements directe étrangers (Ide) n’est pas bonne. Les procédures de création des entreprises, la capacité de production, les atouts du commerce transfrontaliers doivent encore bénéficier d’un sérieux redressement. La Sfi se propose d’y prendre une part active.
La gestion des aéroports, notamment celui de Douala, dont le blason est à redorer, la construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, l’amélioration de l’offre en structures hôtelières au Cameroun et la promotion des petites et moyennes entreprises (Pme) ont aussi suscité l’intérêt des investisseurs. Mais étant donné que la Sfi travaille surtout avec le secteur privé, elle a suggéré une mise en concession préalable, pour le cas de l’aéroport de Douala.
