C’est le consensus auxquels sont parvenus les acteurs du monde du travail hier au cours d’une rencontre tripartite, sous la présidence de Robert Nkili.
Travailleurs, employeurs et gouvernement se sont retrouvés hier au palais des Congrès de Yaoundé, pour ce qu’on appelle au ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), rentrée sociale du gouvernement. Rendu à sa 5e édition, ce moment de communion était placé sur le thème « Promotion de la culture du travail décent au Cameroun. » Un thème qui a inspiré les orateurs pour la dizaine de discours prononcés.
Les travailleurs, premiers à prendre la parole par le biais des responsables syndicaux, ont décrié les conditions actuelles de travail ne permettant pas toujours de parler de décence. Selon eux, la précarité salariale, l’absence de sécurité sociale, la violation des conventions collectives, sont entre autres des entraves au travail décent. Pour les employeurs, une présence plus sentie de l’Etat permettra d’assurer un véritable travail décent. De même qu’une mobilisation de tous les autres acteurs.
Côté gouvernement, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a dit son entreprise au cœur du travail décent à travers les prestations liées aux risques professionnels. C’est pourquoi il a pris l’engagement d’intensifier la prévention et la réparation de ces risques. Mais cela ne se fera que si les employeurs et les travailleurs sont affiliés à la CNPS. Robert Nkili, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, prenant la parole en dernier après avoir fredonné un chant religieux, a esquissé le bilan 2010. Quelques évènements majeurs l’ont, en effet, marquée. En bonne place, l’évolution idéologique de la notion du travail décent qui est devenu « pour les travailleurs comme pour les employeurs, un droit exigible en milieux professionnels ». Mais aussi un dialogue social permanent qui a permis entre autres la distribution de plus de 10 000 médailles d’honneur du travail. Et pour consolider ces acquis, le Mintss a invité tous les acteurs à rapprocher leur vision au lieu de les opposer. « Créer des emplois, offrir du travail à ceux qui n’en possèdent pas, c’est bien. Mais travailler dans de bonnes conditions et profiter des fruits de son travail, c’est encore mieux », a-t-il souligné.
La cérémonie qui a connu la présence de Dayina Mayenga, directeur du bureau Afrique centrale de l’Organisation internationale du travail, s’est achevée par la présentation des vœux à Robert Nkili. Chacune des personnes présentes ayant tenu à serrer la main et souhaiter bonne année de travail à M. Dialogue social.
