Ils ont encore nombreux les agriculteurs qui connaissent et appliquent les résultats des chercheurs dans leur culture spécifique.

L’usage de semences améliorées permet de récolter 4 à 5 tonnes de maïs sur un hectare de culture. Soit deux fois plus si on utilise de simples semences dans les mêmes conditions. Ce seul exemple suffit à démontrer l’importance de la recherche dans le secteur agricole. Selon les responsables du programme national d’appui à la filière maïs, l’utilisation de semences améliorées a permis de doubler la production nationale en cinq ans. Et aussi, le pourcentage de producteurs de maïs faisant usage des semences améliorées est passé de 3 à 40% dans la même période. Un pourcentage qui est encore en dessous de la moyenne. Quid des autres filières. Entre le faible taux de production de certaines cultures et la multitude de recherches menées dans le secteur agricole, on est tenté de croire que les résultats ne parviennent pas aux utilisateurs qui sont les producteurs.

L’institut de la recherche agricole pour le développement (Irad), produit chaque année, des résultats de recherches effectuées dans ce secteur. L’année dernière, l’Institut a amélioré de manière significative ses performances. A titre d’illustration, 277 semences de base de maïs, 20 tonnes de semences de base de sorgho, 100.150 plants de bananier plantain, 27.000 semenceaux d’igname, 110 tonnes de semences de riz, 1.300.000 graines pré germées de palmier à huile. Pour une meilleure utilisation de ses recherches, il est nécessaire que ces résultats soient mis à la disposition des agriculteurs afin que les effets puissent se ressentir sur le rendement.