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Dossier de la Rédaction

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Mutilations génitales féminines: la plaie s’aggrave

La 4e Journée internationale de tolérance zéro aux mutilations génitales féminines s’est tenue hier. Grand constat, le fléau ne touche plus seulement l’Afrique.


 Commémoration marquée à l’ONU par une conférence au cours de laquelle les participants expliquent que les mutilations génitales  féminines (MGF) ne sont plus exclusivement l’apanage des pays africains. Mais s’exportent dorénavant, via les flux migratoires, à tous les continents. Lacy Swing, directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, souligne à ce propos que «les coutumes et traditions ne meurent pas arrivées à destination». Ainsi a-t-on célébré hier, 6 février, la 4e édition de la Journée internationale de tolérance zéro aux MGF. Occasion donc de constater la pérennisation des coutumes et traditions des communautés migrantes d’Afrique à leur arrivée dans de nouveaux continents. Ainsi, on a appris que 500.000 femmes excisées vivent en Europe et 180.000 d’entre elles encourent un réel danger.

Au Cameroun, les manifestions liées à l’événement se tiendront demain, sous le houlette du ministère de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff). Le thème retenu cette année est : « Engagement des gouvernements, indispensable pour atteindre la tolérance zéro aux MGF ». Le Minproff organise à cet effet une rencontre de travail ce mardi avec les autorités administratives, traditionnelles et religieuses. Il faut dire que le phénomène des MGF est une réalité au Cameroun, plus encrée dans les régions de l’Extrême-Nord et du Sud-Ouest. On enregistre aussi cette pratique dans le Centre, du fait également des mouvements migratoires. L’ampleur de la situation est estimée ici à 20 % de la population féminine des contrées touchées.

Dans l’ensemble du pays, on dénombre trois types de MGF, qui varient en fonction de la tribu. L’excision, dite « Sunna », qui est l’ablation d’une partie du clitoris. Puis vient la clitoridectomie, qui est une ablation complète du clitoris avec les petites lèvres. Et enfin l’infibulation qui est une excision doublée de l’ablation des grandes lèvres, suivie de la suture bord à bord des deux moignons. En octobre 2009, dans une campagne de sensibilisation contre le phénomène, le Minproff avait engagé de nombreuses exciseuses à déposer leur lame, contre l’octroi d’une activité génératrice de revenus. Mais, les habitudes ayant la peau dure, le phénomène perdure !

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