Un séminaire de validation des instruments d’évaluation des acquis scolaires des élèves de cette classe a eu lieu jeudi dernier à Kribi.
Evaluer le niveau scolaire des classes de CMI et Form Five à l’échelle nationale. La perspective est celle du ministère de l’Education de base (Minedub). Afin de mesurer les compétences des élèves du niveau 5, notamment en français et en mathématiques, un groupe d’experts a été délégué par le Minedub et le Programme C2D-Education, pour pratiquer une série de tests dans les deux sous-systèmes, anglophone et francophone. La présentation de la deuxième phase de l’opération, par l’expert français Paul Aubry, a eu lieu jeudi dernier à Kribi, dans le département de l’Océan, au cours d’une cérémonie présidée par le Minedub, Youssouf Hadidja Alim. La première phase entamée en octobre 2010, basée sur 21 écoles dans huit régions du pays, va laisser place d’ici le mois d’avril à la deuxième phase.
Lors de la prochaine étape, 60 administrateurs effectueront des tests dans toutes les 10 régions du Cameroun. Ces tests devront respecter à la fois les intentions du programme scolaire, mais également être adaptés à la réalité de l’enseignement dispensé dans les classes de CMI. Une tâche ardue que Pierre Varly et ses partenaires ont déjà bien envisagée. « Il y a une forte diversité de type d’école au Cameroun et une importante variété de langues. On va devoir couvrir le territoire national en formant des administrateurs de tests qui vont descendre sur le terrain, appuyés par les délégations de l’Education de base, pour aller jusque dans les écoles de brousse et tester le niveau des élèves », a précisé l’expert.
L’on peut s’interroger cependant sur le choix des élèves du CMI et de Form Five, afin de ressortir les forces et les faiblesses du système éducatif camerounais. Là aussi, l’expert a la réponse. « Le niveau 6 ou CMII est souvent une classe de répétitions où on prépare un nouvel examen, donc les élèves n’acquièrent pas de nouvelles connaissances. C’est en 5e année que les élèves sont censés, selon le programme camerounais, passer un stade dans la lecture où ils deviennent autonomes et apprennent des choses nouvelles », explique Pierre Varly. Le ministre de l’Education de base attend énormément de cette opération, qui devrait révolutionner les méthodes d’enseignement dans le primaire au Cameroun.
