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Dossier de la Rédaction

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Rien à cacher

 « Ni tout rose, ni tout morose ». On peut dire que Reine Alapini-Gansou a le sens de la formule. L’expression utilisée vendredi dernier par la présidente de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP), au sortir de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, peut, avec pertinence, résumer son sentiment après des échanges avec les autorités camerounaises, la société civile et des descentes sur le terrain.

Au terme d’une visite de travail de près d’une semaine, la mission s’achève ce lundi avec le départ du Cameroun de Mme Alapini-Gansou. Le dernier acte aura été posé au cours du week-end à Buea, avec au programme, une visite à la prison et une rencontre avec des représentants de la société civile.

Les amateurs de déclarations fracassantes devront donc repasser. Car dès l’entame de son séjour mardi dernier, la présidente de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples avait calmé les ardeurs d’une certaine opinion, qui voyait derrière cette mission de travail – terme officiel employé du côté du ministère des Relations extérieures – une enquête sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun. Le déroulé de la visite donne à voir une série de rencontres avec les acteurs, dans une démarche de dialogue constructif. L’objectif étant visiblement d’améliorer la situation.

Et en termes de situation, la présidente de la CADHP a pu se faire une idée des réalités. On l’a par exemple vue,  s’émouvoir devant les difficiles conditions de détention à la prison centrale de Yaoundé. Une question sur laquelle le Cameroun est encouragé à faire des efforts. Et pour laquelle le gouvernement n’a pas attendu le passage de la Commission, puisque des projets de construction de nouvelles prisons, notamment à Douala - 5000 places – sont en cours de réalisation. De toute façon, le problème de la surpopulation des prisons camerounaises est clairement identifié comme l’un des points faibles du pays en matière de droits de l’Homme, le fait ayant été constaté par le dernier rapport de la Commission nationale des Droits de l’Homme et des Libertés.

Pour le reste, Reine Alapini-Gansou a collecté suffisamment d’informations au cours de ces six journées intenses. Sur l’organisation des élections au Cameroun, la liberté d’expression des journalistes, la place et le rôle joué par les parlementaires et la société civile… Des premières recommandations ont été faites à chaud par Mme Alapini-Gansou lors des différentes étapes. Mais la démarche s’inscrit indéniablement dans une logique de collaboration permanente entre la CADHP et un Cameroun conscient de ses problèmes, prêt à poursuivre ses efforts, et ouvert aux suggestions. Pour que, en fin de compte,  l’on soit tout de même plus proches du rose…

 

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