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Dossier de la Rédaction

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Musique: à la découverte du phénomène « Pinguiss »

Cette danse fait actuellement le bonheur des clubbers et autres noceurs des métropoles du pays.

Peu de personnes sont passées à travers les mailles du phénomène « Pinguiss », titre phare de l’album éponyme de Daniel Baka’a. A la faveur des fêtes de fin d’année, le phénomène musical a pris de l’ampleur. La chanson tourne en boucle dans les lieux d’ambiance, et sa mélodie entraîne plus d’un. « On le danse comme du Ndombolo, du Bikutsi, du Makossa, comme du Décalé-coupé, mais ce n’est pas du Décalé-coupé », comme le dit dans la chanson l’artiste. C’est peut-être cette liberté qui fait son succès. Ici, pas de code, seul compte le rythme. « Chacun danse comme il peut, Pinguiss comme il veut ». Seule consigne, une bonne santé physique. « Vous qui dansez le Pinguiss, attention à vos hanches », avertit l’artiste qui « avait cassé son pied à cause de cette danse ».

Aussi, les jeunes sont ceux qui s’en donnent à cœur joie, même dans la rue. Pourtant, l’album compte six autres titres qui sont moins connus. « Djam », qui est un mélange de plusieurs rythmes est celui qui se rapproche le plus de Pinguiss. On y retrouve un mélange de rythmes, comme du Bolobo, du Makossa, du Bikutsi, du Bendskin, du Makouné, du Sèkèle, du Nkamba, du Mbèlè, du Nzangalong, du Mangambeu, etc. « C’est le titre que les gens de chez moi adorent. Dans les milieux Nkamois, c’est la chanson la plus prisée parce qu’elle met en relief plusieurs des problèmes qui minent le développement de ce département qui pourtant jouit d’un riche potentiel tant humain que naturel », déclare Daniel Baka’a. « Mama Ami » et  « Landa » des titres de Makossa pur et très endiablé, où l’artiste rend hommage aux mamans et parle des turpitudes de l’amour. Au milieu de ces chansons rythmées, « Hommage à  Noé » et « Echec en amour », sont des îlots de douceur et de tranquillité.

« Avec le Pinguiss, fini le diktat des pas de danse dans les soirées. Chacun laisse libre cours à sa créativité. Il suffit juste qu’il suive le rythme de la chanson qu’il peut accompagner avec n’importe quel pas de danse », déclare un fan. De son vrai nom Daniel Anatole Mbaka Wassi, le créateur du Pinguiss est né le 05 Janvier 1985 à Yabassi. Originaire du canton Badjob-NdogPenda-Nkokom dans l’arrondissement de Yabassi département du Nkam, il est d’abord peintre-décorateur de formation avant de se tourner vers la musique.

 « Le Pinguiss n’est pas une danse superficielle »

Daniel Baka’a, artiste, créateur du « Pinguiss ».

 

Qu'est-ce que le "Pinguiss", la danse que vous avez créée?

Considérer le Pinguiss juste comme une danse est superficiel. Car il y a un objectif qui est visé à travers le déploiement de ce concept. Il faut se souvenir que ça fait longtemps que le Cameroun subit la domination des rythmes en provenance de l’Occident, de la Côte d’Ivoire et du Congo. Il y a eu une première tentative de réaction qui s’est avérée infructueuse avec le « Zinguer ». Aujourd’hui, nous avons produit le Pinguiss qui est un savant mélange de toutes les danses et avec un côté social et humain qui voudrait que ce soit une façon de se comporter, un mode de vie, un style vestimentaire. Bref, c'est un courant de pensée, une philosophie. Le Pinguiss est un projet, il débute en 2003, lorsque je suis encore lycéen à Yabassi et à Dibombari. J’ai commencé par les concerts scolaires et les soirées culturelles. Ensuite, je suis entré en studio en 2009. Le single est sorti en novembre de la même année, puis tout l’album est sorti en avril 2010, produit pendant le Ngan-Nkam (Festival culturel artistique et traditionnel des peuples du Nkam) par un grand frère André Bang, qui m’a donné un coup de main. J’ai, par la suite, eu d’énormes difficultés pour lancer la campagne promo, mais avec la grâce de Dieu j’ai pu bénéficier du soutien d’un autre grand frère Valère Mboumtcho, qui de par sa position de président départemental du Conseil national de la Jeunesse du Cameroun dans le Nkam a mobilisé l’essentiel de la jeunesse active du Nkam. 

Qu'est-ce que vous éprouvez face au succès du concept?

Je suis satisfait. Sans vous mentir rien n’a été simple. Il a fallu vraiment beaucoup de travail pour aboutir à ce résultat. Généralement pour avoir un tel résultat, il faudrait qu’on appartienne à une grosse écurie de musique. Pourtant, ce n’est pas mon cas. Ce qui nous a permis d’y arriver, c’est tout d’abord la grâce de Dieu et ensuite toute l’équipe a dû vivre le martyre pendant près de deux ans. Certaines personnes disent que c’est la chance, mais tout ceci est le fruit d’un dur labeur.

Quelles sont désormais vos ambitions musicales?

Pour l’instant mon manager a initié un projet qui consiste à faire la promotion des autres titres de cet album et mettre dans les bacs le remix du « Pinguiss » cette année en collaboration avec d’autres artistes. Mais surtout, je voudrais faire le tour du Cameroun, pour que le Pinguiss continue d’ambiancer les fans et tout le peuple, le plus longtemps possible, comme les Congolais l’ont fait avec le Ndombolo et ensuite les Ivoiriens avec le Coupé-décalé.

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