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Dossier de la Rédaction

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Mbalmayo : orage cruel sur la ville

Une tornade a entraîné la mort d’un adolescent et causé de nombreux dégâts matériels dans la localité dimanche.

Le vent n’a eu aucun respect pour ce bâtiment estampillé « haut standing » de l’hôpital de district de Mbalmayo dimanche dernier, arrachant complètement sa toiture. Le même traitement a été infligé à de nombreux autres édifices du chef-lieu du Nyong-et-So’o ce 6 février, suite à la tornade qui s’y est abattue. Selon différents habitants de la ville approchés par CT, l’orage a éclaté peu avant 11h. Une fine pluie accompagnée de vents violents. Le tout a duré une quinzaine de minutes. « Ça a fait des gaffes partout dans la ville ! », relève cette femme en service à la préfecture, apparemment toujours impressionnée par la force du phénomène. A l’appui, elle montre cet arbre déraciné derrière le bâtiment…

De fait, le visiteur débarquant dans la « Ville cruelle » hier n’avait pas de grand effort à faire pour deviner que les éléments venaient de s’y déchaîner. En face de l’hôpital de district, l’école primaire publique de Newtown a perdu plusieurs de ses tôles. Des panneaux publicitaires ont été renversés, des kiosques aussi. Un pan de mur du stade municipal s’est effondré. Là, le visiteur ne pouvait pas le deviner, un garçon de 16 ans, élève en classe de Première, a trouvé la mort. Son corps a été retrouvé sous les gravats. En dehors des édifices publics, des domiciles ont été secoués. En tout, une trentaine de familles ont souffert de l’orage, selon des informations données par la préfecture.

Les dégâts survenus à Mbalmayo ont entraîné plusieurs descentes depuis dimanche. Des responsables politiques et des élites, entre autres. Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, était dans la ville hier, notamment pour évaluer la situation de l’hôpital de district. « Nous devons de toute urgence rendre l’hôpital opérationnel, la maladie n’attendant pas », a déclaré le Minsanté lors d’une réunion élargie tenue après sa visite de l’établissement sinistré. André Mama Fouda a prescrit une réaction rapide donc : nettoyer l’hôpital, refaire la toiture (ou au moins couvrir les bâtiments), procéder à la sécurisation électrique, récupérer et évaluer les équipements électroniques… Dans la foulée, une action synergique avec d’autres établissements hospitaliers, à Mbalmayo et dans les environs, doit être menée.

Présents dans la ville également hier, des responsables de la direction de la Protection civile du Minatd. Venue évaluer les dégâts, l’équipe a sillonné la localité, et donné, selon les situations, des conseils aux victimes. « Afin d’éviter le sur accident », selon une expression de Jean-Pierre Nana, directeur de la Protection civile. Hier après-midi, le moindre roulement de tonnerre mettait les gens en émoi.

« Appel à la solidarité »

André Mama Fouda, ministre de la Santé publique.

 

« Suite à l’orage qui s’est abattu sur Mbalmayo dimanche, je crois que l’hôpital de district est l’édifice public le plus touché. Quasiment neuf bâtiments ont perdu leur toiture, plusieurs autres ont des dommages divers. En outre, nous avons perdu entièrement le laboratoire d’analyses. Aujourd’hui, avec les autorités administratives, nous nous réjouissons des dispositions déjà prises. Un comité départemental de crise a été mis sur pied, et nous nous joignons à ses efforts en demandant que les débris soient dégagés à l’hôpital. Nous allons nous préoccuper des différents équipements, mais en attendant, nous en appelons à la solidarité, pour qu’il y ait un appui. Le député de la circonscription a promis un microscope et un défibrillateur. Nous souhaitons que d’autres âmes de bonne volonté, les partenaires au développement, se joignent à nos efforts, pour que rapidement l’hôpital de district de Mbalmayo puisse retrouver l’ensemble de ses aptitudes. »

 « La toiture est partie en deux temps »

Robert Nono, sinistré.

 

« Quand l’orage a éclaté, j’étais hors de la ville. On m’a appelé. Ma famille était sur place. Les gens mangeaient au salon quand la toiture est partie. Elle est partie en deux temps. Les tôles sont allées tomber chez un voisin. On ne peut pas les récupérer. Des voisins nous ont aidés à ranger les choses. Actuellement, nous dormons du côté de mon bar, qui a encore sa toiture. J’espère que d’ici le soir les techniciens qui travaillent sur ma charpente auront fini et pourront poser un toit. »

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