La cérémonie de rétrocession organisée hier, en présence de Youssouf Adidja Alim, représentante personnelle de la première dame. « L’école publique groupe 1 de Poli est désormais dotée d’un équipement moderne et de toutes les commodités. Je me réjouis de cette métamorphose. Que la communauté éducative y envoie les enfants… ». Ces propos de la représentante personnelle de la première dame sont une illustration de ce que le département du Faro a vécu hier, à Poli. Youssouf Adidja Alim, par ailleurs ministre de l’Education de base, y a conduit une forte délégation du Cercle des amis du Cameroun (Cerac). Le prétexte de cette mobilisation : la cérémonie de rétrocession de l’Ecole publique groupe 1 de Poli. Ceux qui y ont fait leurs classes depuis 1937, parlent volontiers de l’ancienne école principale du Faro. La vieille dame a donc pris des rides. Elle menaçait même déjà de tomber en ruines Le Cerac l’a réhabilitée.

Hier, pour la circonstance, le gouverneur de la région du Nord, Gambo Haman, les lamibé, les députés, les maires ont dû se rendre compte de la cure de jouvence subie par cet établissement. Le Cerac, sous l’impulsion de sa présidente fondatrice, Chantal Biya, a donné un nouveau souffle à l’école. Au finish, un complexe de 16 salles de classe entièrement équipées, une salle de réunion moderne, un magasin, un bloc administratif dont le confort n’a rien à envier aux écoles des grandes métropoles. Parce que Poli, chef-lieu du département du Faro, a la particularité d’être bien enclavé. Les membres du Cerac ont ainsi affronté le mauvais état de la route, pour redonner espoir à une jeunesse bien enthousiaste. Cette marque d’attention n’a pas laissé indifférent. Le maire de Poli a rendu hommage à Chantal Biya, dont la générosité est sans limite. « Merci à la dame de cœur », a-t-on entendu. Et maintenant que l’école a redoré son blason, le maire encourage les parents à y envoyer leurs enfants. Les jeunes filles en particulier. « Chassons la sous-scolarisation du Faro pour assurer le développement de ce département », a-t- il lancé.

Pour bien garder l’œuvre du Cerac, le maire a pris l’engagement de recruter un gardien. Les responsables de l’école ont été invités pour leur part, à assurer la maintenance de ce complexe. Et la ministre de l’Education de base, a été chargée de transmettre toute la reconnaissance des bénéficiaires à la première dame. A Poli, l’ambiance était plutôt festive. Les enfants ont chanté pour « leurs mamans » du Cerac, venues de si loin. Le Cerac s’est montré attentionné. En plus de l’Ecole publique groupe 1 de Poli, les membres de cette association ont donné le sourire à 200 orphelins et enfants vulnérables du Faro. Ces happy few ont reçu leurs dons des mains de chaque membre de la délégation. Après, pour le souvenir, il y a eu cette photo de famille.  Mais on n’oubliera pas la coupure du ruban symbolique, la découverte de la plaque commémorative et la visite guidée de l’école rénovée. Et même que la représentante personnelle de la première dame fera une bonne rencontre. Un ancien élève de l’école principale du Faro. Au nom de toutes les générations formées dans cette école rénovée par le Cerac, l’homme a offert au Cerac et à sa présidente fondatrice, quatre génisses et un taureau. La cour intérieure était en fête. Et on pouvait entendre scander :  « Cerac, we are together… »