La « Journée mondiale pour un Internet plus sûr », célébrée hier, est l’occasion d’aider certains internautes à se défaire de leur addiction au Net.

Les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter sont bien connus des jeunes camerounais. Marcelle Mvogo, une étudiante de 23 ans, avoue « s’éterniser pendant des heures sur Facebook », à converser avec des amis perdus de vue depuis quelques années. « Mon premier geste  de la journée c’est de regarder les commentaires postés sur les photos de mon profil Facebook. Puis je fais pareil, et je n’arrive plus à me détacher de ma machine », explique la jeune fille. D’autres quant à eux, passent le gros de leur temps à jouer en ligne, au détriment de leur travail ou de leurs études. Cependant, beaucoup de jeunes « addict » refusent d’admettre leur dépendance.

C’est d’ailleurs pour leur venir en aide que le « Safer Internet Day » communément appelé « Journée mondiale pour un Internet plus sûr » a été créé. Le thème de la 8^e édition célébrée hier, « Notre vie virtuelle : c'est plus qu'un jeu, c'est ta vie ! », s’adresse  aux enfants et aux adolescents. Cette campagne invite les jeunes à une utilisation plus responsable des nouvelles technologies. Si Internet est un excellent divertissement et la vie virtuelle un moyen efficace d’échapper à une réalité monotone, le Net reste un lieu d’insécurité pour les jeunes. Selon « Insafe », le réseau européen des centres pour un Internet plus sûr, à l’origine de cette journée mondiale, « 60 % des parents redoutent que leur enfant ne devienne victime de sollicitations en ligne à des fins sexuelles et 54 % craignent que leur enfant ne fasse l'objet d'un harcèlement en ligne. » La vie virtuelle n’est pas plus rose que la vraie vie.

Aller au supermarché, déposer ses enfants à l’école ou danser dans une discothèque, tout en étant assis devant son écran d’ordinateur. Cette prouesse technologique est désormais possible grâce à certains sites Internet, où un monde virtuel est offert aux internautes lassés de leur quotidien. Au Cameroun, on est encore loin de cette vie totalement virtuelle, mais l’addiction à Internet est de plus en forte au sein des populations ayant un accès régulier au Net. Combien de temps une secrétaire de bureau passe-t-elle à tchatcher sur Yahoo ou MSN Messenger avec une connaissance ? Le bilan des heures réservées au surf est parfois surprenant.