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Dossier de la Rédaction

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Extrême-Nord : pénurie des aires cultivables

Le problème préoccupe la société civile qui tente de tracer des pistes de sortie de crise.

Le comice agropastoral qui vient de se dérouler dans la métropole du Sud a mis en lumière la face cachée de l’Extrême-Nord. Région agricole par excellence. Et ceci malgré les aléas climatiques dont elle fait face. Le revers de la médaille, c’est l’exiguïté des espaces cultivables car ici, c’est une véritable ruée vers le monde rural. Dans la plupart des cas, les exploitants louent des parcelles à cultiver auprès des propriétaires terriens ou alors les ayant-droits. Véritable porte ouverte aux litiges. Ici, c’est le propriétaire qui se plaint de la surexploitation du sol par le locataire, là, c’est ce dernier qui déplore le fait que le propriétaire terrien lui refuse le droit de jouissance d’un terrain qu’il voudrait encore mettre en valeur après un essai concluant ; bref, dans les chefferies traditionnelles, les litiges fonciers  sont légion. Consciemment ou non, les uns et les autres piétinent les dispositions légales sur l’attribution des terres. Pourtant la loi camerounaise est sans équivoque : la terre non immatriculée appartient à l’Etat. Une disposition qui heurte de plein fouet les coutumes locales qui stipulent que les terres appartiennent au chef traditionnel, par ailleurs guide temporel et spirituel des populations. Et c’est ici le lieu de tout l’amalgame. Entre la loi et les dispositions coutumières, les paysans ne savent quel chemin suivre. 

Le problème foncier dans cette région a  suscité à Gabriel Djorwé, président de l’Association pour la promotion des agriculteurs et animateurs de l’agriculture (Proma-agri) de l’Extrême-Nord, une étude qui l’a amené à effectuer une descente sur le terrain. Les arrondissements de Koza, Mora, Gazawa et Maroua 1er ont été les corpus de ce travail qui a permis à son équipe de proposer aux décideurs, des pistes de sortie provisoire de cette crise lancinante. Entre autres, la création d’un cadre de concertation permanente sur le foncier dans les villages entre les paysans et les autorités administratives ; de même, il a été suggéré que ces autorités puissent dresser un acte reconnu et accepté par la justice en cas de litige. La restitution de ces travaux a eu lieu le 5 février dernier à Maroua. C’était en présence des organisations de la société civile, des autorités traditionnelles, des responsables des collectivités territoriales déconcentrées et des autorités administratives.

   


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