Le chercheur mauritanien Mohamed Salem Merzoug vient de publier « L’Africanisme solidaire », essai mettant à mal les thèses afro pessimistes.

Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et ancien ministre, Mohamed Salem Merzoug vient de commettre « L’Africanisme solidaire. Sur les quais de l’espérance ». Un essai qui bat en brèche les différentes thèses afro pessimistes ayant fait florès à travers le monde. Le sida, les crises diverses, la pauvreté, ont contribué à conforter l’image de continent maudit collée à l’Afrique.

Dans son ouvrage, Mohamed Salem Merzoug démontre, au contraire, que l’Afrique est loin d’être engagée dans une spirale irréversible de misère et de désespoir. L’auteur pense que la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, l’instauration graduelle des systèmes politiques à tonalité démocratique, la naissance de l’Union africaine ou encore la mise en place du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) sont autant de signes d’espoir dans le gris ciel africain. Universitaire, chercheur et auteur de plusieurs travaux sur l’eau et les problèmes environnementaux et de développement, l’essayiste tire sans doute sa conviction de son expérience du terrain.

Il faudrait, pense-t-il, que l’Afrique rompe avec la manière actuelle d’orienter son devenir, qu’elle sache peser sur son destin face à ceux qui, depuis la colonisation, l’ont conduite dans la démarche de la honte et de l’humiliation. Les formules de développement venues d’ailleurs, telles que les programmes d’ajustement structurels du Fonds monétaire international, doivent être considérés comme une étape révolue. L’Afrique doit penser son propre modèle de développement, découlant de nombreuses expériences de son histoire et s’articulant autour d’éléments méthodologiques précis.

Mohamed Salem Merzoug estime que l’économie de marché insérée dans de nouveaux cadres territoriaux et baignée dans des valeurs innovantes, modèle qu’il appelle « l’Africanisme solidaire », représente le modèle idéal et durable de sortie de crise. Un modèle de développement adapté au continent. En somme, un système basé sur la nouvelle solidarité africaine autour des bassins transfrontaliers fluviaux et lacustres. L’essai est un guide, un outil  pour tous ceux qui, universitaires, étudiants et politiques sont engagés dans une réflexion pour un développement durable de l’Afrique.