« Pour ce qui est du ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, nous supervisons le centre de promotion de la femme. Il y a une directrice nommée par le ministère qui s’occupe de sa gestion », explique Ali Mamoudou, premier adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé II. Si sur le plan de la gestion rien n’a fondamentalement changé, sur le plan financier par contre, il y a une nouveauté liée à la décentralisation. « Avant, les cartons de dotations venaient au nom du centre de promotion de la femme de Yaoundé II. Maintenant, ceux-ci arrivent au nom de la mairie, et nous faisons la décharge », explique le premier adjoint.
Du côté du centre de promotion de la femme située non loin de la mairie, la directrice Manette Victoire Ngatchoua explique son rôle : « Une fois que la mairie a reçu le carton de dotation, c’est elle qui se charge de l’achat du matériel et s’assure de la disponibilité de ce dont nous avons besoin. Pour ce qui est du personnel d’appui, c’est encore la mairie qui se charge des recrutements et de leur payement ». Ainsi, tout se passe sur l’œil vigilent de la mairie. Le centre ayant pour rôle d’apporter aux populations désireuses, notamment les femmes, des formations en couture, en restauration, ou en informatique.
Autre nouveauté, pour ce qui est des projets à réaliser, la mairie en devient le maître d’ouvrage. « Nous lançons les appels d’offres, faisons le dépouillement et attribuons le marché, en association avec la directrice du centre de promotion », informe le premier adjoint.
En dépit de ces avancées, des entraves se dressent encore sur le chemin de la décentralisation, notamment les difficultés financières « Nous faisons avec le peu de moyens mis à notre disposition. Ce n’est pas toujours ce qui est attendu. Pour le moment, la mairie ne s’occupe encore que du fonctionnement. Nous sommes encore à une phase expérimentale. Avec le temps, les choses vont certainement s’améliorer », espère Ali Mamoudou.