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Dossier de la Rédaction

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Yaoundé: un magistrat abattu à son domicile

Jeannot Biakan à Ngon, avocat général à la Cour des comptes a été tué d’une balle par des braqueurs jeudi dernier aux environs de 20h.

Entre deux sanglots, la fille aînée du défunt affirme que « c’est sûrement un règlement de comptes. Parce que ses bourreaux ont saccagé sa chambre et n’ont pris ni son arme, ni de l’argent, pourtant il y en avait», explique péniblement Barbara Messoung à Biakan, épouse Ndema, elle-même magistrat, actuellement juge d’instruction à Mbalmayo. Vendredi matin à 10 h, au lieu dit Paloma, sis au quartier Obobogo à Yaoundé, le domicile de Jeannot Biakan à Ngon, magistrat hors échelle et jusque-là avocat général à la Cour des comptes, est bondé de monde. A partir du portail, on entend un air de musique religieuse mêlé à des pleurs. Toutes les mines sont serrées. Il y a là des hauts cadres de la Justice, des gendarmes, des parents, des voisins et curieux. Des gens arrivent par petits groupes et de part et d’autre, l’on s’informe sur le drame de la veille, qui a laissé le propriétaire des lieux inerte dans une mare de sang, une balle dans le cou.

Selon la veuve, c’est peu avant 21 h, jeudi soir, que des braqueurs se sont introduits dans la maison. Elle raconte qu’elle était dans sa chambre quand elle a entendu l’une de ses petites filles crier. « J’ai pensé qu’elle s’amusait avec sa sœur et j’ai voulu sortir leur dire qu’il était trop tard pour faire autant de bruit. Mais quand je me suis approchée de la porte, j’ai entendu des voix bizarres, puis mon mari qui disait : “ne lui faites pas de mal. C’est moi que vous voulez, je suis là” ». C’est alors qu’elle comprend ce qui se trame. Pour la suite, elle pense que l’un des braqueurs a dû brutaliser la jeune fille (16 ans) qu’il tenait comme otage et son mari a réagi. Parce que « l’un d’eux a crié : “un chien ! Il ose me brutaliser” et puis un coup de feu a été tiré », se souvient la veuve. Rejoint plus tard par les braqueurs, elle leur remet sous la contrainte 350.000 F. Malgré cela, ils l’entraînent dans la chambre de son mari. La pièce est éventrée, mais les braqueurs repartent seulement avec les clés du véhicule de service. Ils s’enfuient à bord de la voiture qu’ils abandonnent plus loin au lieu dit « Tradex Ahala », à la sortie de la ville.

Les gendarmes de la brigade Terre d’Efoulan, arrivés sur les lieux du meurtre aux environs de 21 h, disent avoir été alertés par un voisin, disant avoir entendu deux coups de feu. Dans leur reconstitution des faits, ils comprennent alors qu’avant de s’introduire dans le domicile du magistrat, les malfrats, qu’ils estiment au nombre de trois, ont escaladé les murs et ont neutralisé le gardien de nuit par deux balles dans les jambes. Le vigile a été admis aux urgences de l’Hôpital central. Jeannot Biakan à Ngon, 59 ans, n’a pas eu la même chance. Après constat, sa dépouille a été déposée à la morgue de l’Hôpital général. Une enquête est ouverte à la gendarmerie d’Efoulan.

 

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