Les manifestations de la 12e édition de la Journée internationale de la langue maternelle ont eu lieu hier à Yaoundé, sous l’égide du ministère de l’Education de base.
« La langue maternelle est un outil important pour atteindre les objectifs de l’Education pour tous ». Une affirmation de Nelis Van Denbarg. Le directeur général de la branche camerounaise de la Société internationale de linguistique (SIL) s’explique en disant que « les seules écoles disponibles dans les communautés rurales, utilisent une langue qui n’est ni comprise, ni parlée par des écoliers. Ce qui décourage nombre d’entre eux. Aussi, la langue d’instruction limite la compréhension des parents et leur participation à l’éducation de leurs enfants », regrette-t-il. C’est pourquoi, en partenariat avec le ministère de l’Education de base (Minedub), la SIL Cameroun a pu développer quatre projets pilotes pour l’enseignement en langues maternelles dans les écoles. Le Minedub, Youssouf Hadidja Alim soutient à ce sujet que « 32 de nos langues locales sont déjà enseignées à titre expérimental dans dix établissements secondaires à travers le pays ».Cela dit, hier, de concert avec la communauté internationale, le Cameroun, sous la houlette du Minedub a également marqué un arrêt pour célébrer la Journée internationale de la langue maternelle. Une 12e édition placée sous le thème : « Les technologies de l’information et de la communication pour la sauvegarde et la promotion des langues et de la diversité linguistique ». Youssouf Hadidja Alim explique à ce sujet qu’il est important d’orienter nos langues maternelles vers leur modernisation et leur utilisation dans le système éducatif. La rencontre d’hier à Yaoundé, qui a vu la participation des ministres de la Communication et de la Jeunesse, d’universitaires et d’enseignants aux côtés du Minedub, marquait en réalité la clôture de quatre jours d’intenses activités, en faveur de la promotion des 285 langues maternelles du Cameroun. Une promotion et sauvegarde qui passera désormais par l’école.
