Les élites de l’Ouest à Douala, les chefs supérieurs Sawa et des ONG appellent depuis quelques
jours les populations à tourner le dos aux fauteurs de trouble.
L’autre appel vient des chefs supérieurs Sawa. Réunis eux aussi lundi dernier, ils en ont appelé « à l’aspiration profonde à la paix et au calme des laborieux habitants de notre agglomération, toutes origines confondues, afin qu’ils tournent le dos à toute tentative d’exploitation, de manipulation et de déstabilisation d’où qu’elle vienne ». Les signataires de cet appel à la paix, parmi lesquels le chef supérieur du Canton Bell René Douala Manga Bell, le chef supérieur du Canton Deido ou encore le chef supérieur du Canton Akwa, président du Ngondo, Din Dika Akwa III, affirment que «notre hospitalière métropole ne saurait être le champ d’expérimentation de politiciens en mal de scène, ou le théâtre désigné des apprentis sorciers de tous bords en quête de reconnaissance. »
L’Organisation des droits de l’homme et de la protection du citoyen (ODHPC) dont le bureau exécutif s’est réuni hier dénonce « le manque d’objectivité et de lucidité des commanditaires de cet appel à l’insurrection, dont bon nombre réside hors du Cameroun ». L’association de Prince Nasser Raoul Kemajou estime que « nul n’a le droit d’obtenir l’adhésion à une cause en usant de la manipulation ». « Nous condamnons toute action visant à éprouver les institutions et à mettre en péril la vie et les biens de nombreux citoyens qui ont déjà du mal à se maintenir », ajoute-t-il.