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Dossier de la Rédaction

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L'exploitation de l'Or et du diamant… otage de l’informel

Rappel fait hier à Bertoua, à l’occasion d’un atelier d’information du public sur l’Initiative de transparence dans les industries extractives.

N’osons pas imaginer le manque à gagner pour l’Etat et les populations. L’informel brille toujours par sa présence dans l’exploitation de l’or, du diamant et d’autres ressources minières au Cameroun. Le fait a été rappelé hier à Bertoua par un responsable de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (Itie) branche Cameroun, peu avant l’ouverture d’une rencontre de sensibilisation et d’information du public de cette région au sous-sol riche. « Dans le secteur minier, tout reste à faire », indique notre source, qui déplore que ledit secteur demeure ainsi « dans l’informel ». Les actions menées pour changer la donne n’ont pas encore produit des résultats satisfaisants, apparemment. En tout cas, le comité de suivi de l’Itie-Cameroun, que préside le ministre des Finances, a décidé de tenter un coup : porter la problématique au cœur d’une région dont le potentiel minier est depuis longtemps reconnu.

Populations, responsables traditionnels, acteurs de la société civile, etc. ont ainsi été édifiés sur le processus Itie (en anglais Extractive Industries Transparency Initiative, Eiti). Il s’agit d’une coalition d’Etats, d’entreprises et d’organisations de la société civile à laquelle le Cameroun a adhéré en mars 2005. Il est éminemment question de gouvernance. Le but ultime étant d’arriver à la situation où une exploitation responsable des ressources du sous-sol profite pleinement aux populations et à l’Etat. Selon la coordonatrice du secrétariat technique du comité de suivi, Agnès Solange Ondigui Owona, l’Itie mène quatre actions essentielles : divulguer les paiements des compagnies exploitantes à l’Etat, divulguer les revenus que l’Etat tire de l’exploitation minière, publier des rapports de conciliation des paiements et revenus susmentionnés par un consultant indépendant, puis publier et diffuser lesdits rapports.

Si pour l’exploitation pétrolière les données sont disponibles, il en va autrement, on l’a dit, avec celle des pierres précieuses et autres minerais. Mais l’opération lancée hier à Bertoua devrait contribuer à faire changer les choses. Même modestement. Les populations évoluant dans le secteur peuvent par exemple se structurer en Gic, organisant et pérennisant la traçabilité de leurs opérations. Ceci assurerait un plus en matière de transparence, transparence chère au gouverneur de la région de l’Est, Adolphe Lele Lafrique, dont le représentant à la cérémonie d’ouverture, a appelé à une « gestion rigoureuse, saine et objective des ressources ».

Il semble que dans la chaîne de l’exploitation minière à l’Est, tous les maillons ne sont pas fiables. Et c’est peu de le dire. Jusques à quand des exploitants véreux continueront-ils à rouler sur l’or en roulant le pays ?

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