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Des jeunes manifestent à Youndé contre l'appel à l'insurrection

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Des jeunes manifestent à Youndé contre l'appel à l'insurrection
Des étudiants de Soa refusent d’être entraînés
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Ils parcourent la capitale depuis mercredi pour sensibiliser la population contre l’appel aux casses et inviter à la paix et au dialogue.

La foule de jeunes gens rassemblés hier aux premières heures de la matinée au Boulevard du 20 mai ne pouvait laisser les nombreux passants indifférents. Vêtus de t-shirts blancs, ils déclarent répondre à l’appel du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (CNJC) et de l’Association pour le soutien de la démocratie au Cameroun (ASDECA), deux mouvements de jeunes. A l’arrière de leurs vêtements on peut lire: «Construire, oui. Détruire, non». Non loin de là, un véhicule publicitaire équipé d’un mégaphone diffuse en boucle des messages contre la révolte et la déstabilisation des institutions en place. «Nous disons non à ceux qui veulent qu’on casse notre pays. Attendons les urnes pour aller exprimer nos choix», «utilisons les voies légales pour manifester notre point de vue. On ne saurait détruire ce qu’on a construit des années durant», entend-on. Sous la conduite d’Evariste Abessolo et d’Abdoulay Abourazack, les leaders desdits mouvements, ils seront embarqués quelque temps plus tard dans des minibus garés en bordure de route et disséminés vers des destinations gardées secret.

Mais, dans les quartiers et différentes artères de la capitale, ils sont facilement identifiables à leurs t-shirts. La méthode utilisée ici est le porte-à-porte. Les manifestants sensibilisent piétons, automobilistes, étudiants, commerçants et tous ceux qu’ils rencontrent sur leur passage contre «la volonté de déstabilisation lancée par des forces occultes tapies dans l’ombre.» Dans les rangs des «ambassadeurs de la paix», comme ils se font appeler, on reconnaît non seulement des jeunes fonctionnaires, des étudiants, mais aussi des jeunes débrouillards déterminés à «ne pas laisser le Cameroun aux mains de ceux qui incitent la jeunesse à la violence aussi longtemps que possible.» De la bouche d’Evariste Abessolo, Cameroon Tribune apprendra que près de 7.000 jeunes sont d’ores et déjà mobilisés et déployés sur le terrain dans différentes localités de la République «pour vulgariser la paix et l’amour du pays».

Des étudiants de Soa refusent d’être entraînés

Ils ont manifesté mardi à l’occasion du lancement officiel de leur nouveau mouvement.

«Yaoundé II ne faillira pas. » Tel est le refrain qui a accompagné mardi dernier, après le célèbre « Paul Biya, notre président », la marche des centaines d’étudiants de l’université de Yaoundé II, Soa. Ils sont allés de la sous-préfecture au campus universitaire. C’était à l’occasion du lancement officiel des activités de la Jeunesse estudiantine patriotique du Cameroun (JEPCAM), mouvement apolitique, laïc et à but non lucratif. Son objectif est de rassembler les leaders d’étudiants de l’université de Yaoundé II et des autres universités en vue de poser à l’unisson des actions allant dans le sens du maintien de la paix et de la stabilité au sein des campus universitaires, et par extension du territoire national.

Arsène Ndougsa, leader estudiantin, explique qu’un constat majeur a stimulé la création de cet organe : certaines personnes agissant dans l’obscurité et connaissant les préoccupations d’avenir ainsi que les revendications des étudiants, en profitent pour les manipuler et leur inculquer des idées d’insurrection. Ce mouvement est donc une force de réponse patriotique qui dit non à toute forme de manipulation et de déstabilisation. Un mouvement à travers lequel les jeunes réitèrent leur « fidélité et leur croyance aux institutions républicaines en place ». Sylyac Marie Mvogo, sous-préfet de l’arrondissement de Soa a salué cette initiative. Il a manifesté son soutien à ces étudiants « qui ont compris où était leur intérêt ». Le chef de terre de Soa les a également exhortés à avoir confiance en eux-mêmes et en leur gouvernement.

C’est d’un visage rayonnant de fierté que le Pr. Jean Tabi Manga, recteur de l’université de Yaoundé II, accompagné de ses collaborateurs, a accueilli ces étudiants « lucides » comme l’a dit Herman Fabrice Beyene, président de la JEPCAM. Le recteur a dit être conscient du message qu’ils sont venus lui passer. Après les avoir félicités pour l’intérêt qu’ils accordent à la paix et à la stabilité qui sont capitales pour le Cameroun à l’heure actuelle, il les a assurés qu’il transmettrait leur message à qui de droit.

Elodie NDEME BODOLO (Stagiaire)

 

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