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Dossier de la Rédaction

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Le Sud n’a pas entendu l'appel à l'insurrection

Les populations de la capitale régionale se montrent surprises par les incitations à manifester.

Ebolowa, hier matin. Dans un taxi, un passager engage la conversation. Comme pour rompre un silence trop pesant. « C’est quoi cette histoire de manifester pour le départ du président de la République ? ». La question suscite, tout de suite, une levée de boucliers dans le véhicule. Et ce qu’on note d’emblée, c’est qu’il n’y a aucune position en faveur des manifestations. « Nous devons comprendre l’impératif de paix dans notre processus de développement », tranche une dame qui laisse transparaître sa conviction. « Nous sommes dans l’attente absolue des retombées directes des projets intégrateurs annoncés par le chef de l’Etat lors du comice agropastoral », renchérit un homme. Un avis que soutient tout de suite un autre qui affirme : « On peut contester, mais il y a une façon de le faire, au vu des lois de la République. Car, même au sein d’une même famille, tous les enfants ne partagent pas le même avis »…

En réalité, le Sud a ses raisons pour ne pas suivre ceux qui appellent à la désobéissance civile, à la manifestation publique et dans tout acte de réclamation du départ du chef de l’Etat du pouvoir. A Ebolowa, comme à Sangmelima, Ambam et Kribi, on note combien force est donnée au dialogue. Car, il va sans dire que les Camerounais, dans leur ensemble, ont des problèmes. Il y a cependant un cadre dans lequel ils doivent être résolus. Et ce n’est surtout pas dans le désordre. C’est ainsi que le débat social s’est imposé dans les médias audiovisuels présents dans le Sud. Sur les antennes de la station régionale de la Cameroon Radio Television, plusieurs orateurs se sont succédé pour dire non et refuser, par conséquent, les projets de ceux qui veulent replonger le peuple camerounais dans les erreurs de 1992 et 2008.

La question, dans la Mvila comme dans tous les autres départements du Sud, est de savoir en fait qui sont les auteurs de ces appels, où sont-ils, quels sont leurs mobiles et, surtout, que proposent-ils en alternative. A ces interrogations, les hommes et femmes rencontrés dans le Sud répondent par un refus du chaos. On est même étonné que l’on parle des concepts tels la marche de martyrs ou de la semaine de protestations. Et on se montre plutôt préoccupé par la recherche des voies et moyens susceptibles d’améliorer le quotidien. Aussi, vaque-t-on paisiblement aux occupations quotidiennes.

 


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