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Dossier de la Rédaction

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Plus de 500 kg de poisson d'origine douteuse saisis

Issus de la pêche à l’aide de pesticides, ces produits d’une valeur de 1,5 million de francs ont été détruits vendredi dernier.

Un important stock de poisson pêché avec de la gamaline a été saisi par une patrouille du bataillon d’intervention rapide (BIR) vendredi dernier dans le campement de Beskul, arrondissement de Douala 6e, à Cap Cameroun. Selon Yaya Djoubairou, chef de centre d’alevinage et de contrôle des pêches de Youpwé, les éléments du BIR, effectuaient leur patrouille habituelle lorsqu’ils tombent sur deux pêcheurs de nationalité nigériane. Ces derniers sont pris en flagrant délit de pêche illicite. En fait, après avoir versé des pesticides (la gamaline) dans l’eau quelques instants plus tôt, ces pêcheurs d’un autre genre étaient en train de charger leurs caisses de poisson. A ce stade, ils détenaient plus de 500 kilogrammes de poisson, toutes espèces confondues.

Ils ont tenté de s’enfuir dans leur barque. Mais, peine perdue. L’embarcation du BIR, plus puissante et plus rapide, les a rattrapés. La prise est estimée à plus de 1,5 million de francs CFA. Le BIR a immédiatement fait appel à la délégation régionale de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, qui a pris des dispositions. Notamment, récupérer et détruire cet important stock de poisson ce même vendredi à Youpwé. Les deux pêcheurs sont retenus actuellement à la brigade du port. Interrogés sur leur délit, ils expliquent n’être que des exécutants. Ils affirment que leurs patrons sont des Camerounais. Ils leur fournissent la fameuse gamaline. Le travail accompli, les patrons récupèrent le poisson. Toujours d’après ces derniers, ils ne vivraient pas au Cameroun et ne sont contactés et payés que pour faire la sale besogne.

Pour Yaya Djoubairou, cette pêche à la gamaline est un casse-tête. Un réel problème que les pouvoirs publics devraient prendre à bras-le-corps. Ces produits sont évidemment impropres à la consommation et provoquent des cancers à long terme. L’autre inconvénient c’est que, durant plus de six mois, il n’y a pas de vie dans ce milieu empoisonné par la gamaline. « Les pesticides détruisent, la faune et la flore aquatique », indiquent les collaborateurs du chef de centre d’alevinage et de contrôle des pêches de Youwpè, qui disent avoir du pain sur la planche. Ce dimanche matin, une autre cargaison de poissons impropres à la consommation a été saisie.

 


 

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