Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Ndu, le voyage au bout du monde

Situé à environ 150 Km de Bamenda, le chef lieu du district du même nom, caché entre les forêts d’eucalyptus et les champs de thé, n’est visible qu’au bout de 5 heures de soubresauts.


Ndu ! On en a certainement entendu parler au Cameroun, et peut-être ailleurs, sans jamais imaginer où cette localité, vaguement située dans le Nord-Ouest, pouvait bien se loger sur une carte. Alors, dès que l’occasion de s’y rendre se présente, on est tout de suite emballé, faisant fi des mises en garde des natifs du coin contre la distance, le mauvais état de la route et surtout le froid. Cette chère température légendaire ! Certains l’annoncent entre 10 et 5°. Et il n’y a qu’à voir la buée qi se forme sur les vitres des véhicules, à partir de 17h, alors qu’on est encore à deux heures de route de Ndu, pour comprendre que ce ne sont pas des paroles pour impressionner des visiteurs qui arrivent dans la ville pour la première fois. Mais avant d’en arriver là, que d’aventures et de découvertes. Entre le départ de Bamenda et l’arrivée à Ndu.

Près de cinq heures pour parcourir 160 km. D’abord les descentes, puis les montées, ainsi de suite, à n’en plus finir. Au point où on se demande si on n’est pas sur une montagne russe, à faire des tours sur place. Surtout avec cette alternance entre des tronçons bitumés et d’autres en terre. « C’est une stratégie sur les tronçons qui glissent, pour éviter que les voitures dérapent », tente d’expliquer un habitué du trajet. Mais il a à peine fini de parler que certains passagers de la voiture crient de douleurs… ils se sont cognés la tête au moment où le véhicule s’engage à nouveau sur la terre.

Ensuite, vient les spirales, car au bout du compte, les montées et les descentes se font sur des collines. Une chaîne. Et malgré qu’on ait été prévenu de la durée moyenne du voyage, le nom des localités qui continuent de défiler au fil des heures (Bamessing, Mechacha Baba, Babungo, Jakiri, Kikaikilaki, Kumbo, etc.), sans qu’apparaisse Ndu est surprenant. A un moment, la lassitude et le sommeil qu’appellent les vrombissements du moteur veulent s’installer. Mais dame nature a une meilleure proposition. Le paysage. Entre les eucalyptus, qui semblent courir après les véhicules qui passent, les champs de manioc, donc les produits dérivés sont proposés en bordure de route, les caféières ou les théières, même le plus las des voyageurs en oublie les secousses et les aiguilles de la montre qui continuent de tourner. La verdure ici semble avoir eu raison de la poussière, car malgré l’absence des pluies, presque toutes les plantes sont vertes Surtout à cause de leurs positions : sur les flancs de collines qui se sont gentiment laissées apprivoiser. Cameroon Tea Estate, ça vous dit ?

L’autre curiosité sur la route, ce sont les constructions. Ici, la pierre est présente partout, même sur la chaussée. D’où ce jeu de saute mouton auquel les véhicules sont pratiquement soumis partout il n’y a pas de goudron, surtout sur le tronçon Kumbo-Ndu, le plus court et le plus difficile. Alors, les populations s’en accommodent et la rendre utile. Dans le département du Donga Mantung où se trouve Ndu, en plus d’être utilisée comme gravier ou outil de décoration, la pierre remplace valablement le parpaing ou la brique de terre. Et les bâtisses qui en sont faites comptent parmi les plus anciennes et les plus solides du coin. Mais il ya également cet amour pour la vitre. Tout le long du trajet, les ouvertures vitrées flanquées sur des maisons en terre, même pas crépies, est quelque peu saisissant.

Cependant, cette beauté n’empêche pas les uns et les autres de se souvenir de temps en temps que partis de Yaoundé de Yaoundé avant 7h du matin, passer plus de huit heures en voiture est toujours fatiguant. Alors se rappelant au bout d’une heure qu’on a passé un panneau annonçant Ndu à 25 KM et qu’on n’est toujours pas arrivé, énerve quelque peu. En plus des appels téléphoniques des proches s’étonnant de vous savoir encore en route.

Quel soulagement donc de voir les lumières annonçant la ville. Quelle surprise également de découvrir la chaude ambiance qui y règne à plus de 19 h. « Je croyais que c’était un village où tout est endormi une fois la nuit tombée », s’exclame l’un des nouveaux visiteurs. Que non ! A Ndu, la vie c’est aussi la nuit au coin du feu dans l’artère principale du chef lieu de l’arrondissement du même nom.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière