La cérémonie présidée à l’hôtel Hilton de Yaoundé par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, a permis de primer le jeune Bidzoni Noah, artiste au Centre d’art appliqué de Mbalmayo, premier prix d’un concours qui a engagé plusieurs dizaines d’autres auteurs d’œuvres de l’esprit.
Mais au-delà de l’aspect purement conceptuel, le logo pour aliments fortifiés présente quelques autres intérêts. Le premier est bien évidemment sanitaire. Quelques chiffres rendus publics lundi dernier justifient cette assertion. Il est par exemple fait état de la dégradation de l’état de retards de croissance dus à la malnutrition, qui est passé de 550 000 enfants à 875 000 entre 1991 et 2006. Or, presque dans le même temps, la fortification du sel en iode a permis de réduire la prévalence de goitre de 29 à 5% entre 1991 et 2 000. Bien d’autres chiffres et faits justifient à souhait la nécessité de renforcer en minéraux ou en vitamines certains aliments de consommation de masse. Mais aussi et surtout de les étiqueter de sorte à les rendre plus visibles.
Celles des denrées concernées dans un premier temps sont : la farine de blé et les produits dérivés, les huiles végétales raffinées, le sucre et le bouillon de cube. Dans le processus de mise en œuvre de ce programme, conduit avec le partenariat d’Helen Keller International représenté au Cameroun par Ann Tarini Hien, quelques pas décisifs ont déjà été franchis. L’adoption en cours de nouvelles normes révisées des aliments visés, puis leur érection en normes d’application obligatoire, l’équipement en cours d’un laboratoire devant accompagner le programme, etc. en font partie.