Si ces espaces sont en général réservés à la clientèle et aux personnels, quelques intrus réussissent à s’y infiltrer.

A peine midi, et le balai des voitures commence déjà. Dans le parking de cette boulangerie située non loin du centre-ville de Yaoundé, c’est l’heure de pointe. Chasuble orange et vert fluo, les « stewards » se mettent en place, et se livrent à la gestuelle habituelle pour guider les clients vers les espaces disponibles. Ici, le stationnement est réservé uniquement à la clientèle. « Ne peuvent se garer que les clients. Et les moments où ils sont nombreux sont assez pénibles, c’est pourquoi nous leur demandons de ne pas rester sur place trop longtemps », explique l’un des gardiens du parking. La politique est la même dans la plupart des commerces, tels que des supermarchés, des banques, des hôtels etc. Seuls le personnel et les clients ont le droit de se stationner.

Dans ce cas, les gardiens jouent un rôle prioritaire. Comme se rappelle un responsable d’une banque, « avant, n’importe quel usager venait garer sa voiture et allait faire des courses ailleurs. La voiture pouvait rester là très longtemps, alors nous appelions la mairie pour nous sortir de cette impasse. » A présent, un agent de sécurité placé devant le bâtiment contrôle l’entrée et la sortie des véhicules, et repère les intrus le plus tôt possible. Malgré les mesures restrictives de ces entreprises privées, certains usagers réussissent à contourner les règles établies. Comme dans ce supermarché de la poste centrale. Selon un des gardiens, « des gens entrent par le grand portail, garent leur voiture, passent par la première entrée du magasin et ressortent par l’entrée arrière. Résultat, les vrais clients n’ont même pas où stationner. » A la course aux places de parking, les plus malins l’emportent.