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Dossier de la Rédaction

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Controverse : qui dirige la Presby ?

Deux hommes s'opposent au sujet de la gestion de la President Biya’s Youth.

Pour résumer, on peut dire que la President Biya’s Youth a actuellement deux présidents. Ou tout au moins deux personnes qui se présentent comme tels. Avec de chaque côté une intime conviction d’être l’homme en place. Il y a d’une part Ali Adji, désigné au cours d’une réunion de crise, le 29 janvier dernier. Réunion qui avait au préalable démis de ses fonctions, le président alors reconnu par tous les membres. Paul Ngam, élu en 2009, n’entend visiblement pas se laisser démonter par le cours des événements. L’homme dit haut et fort qu’il reste et demeure le président de la Presby, son mandat courant jusqu’en 2013, en dénonçant au passage un « coup d’Etat manqué » et une violation des textes du mouvement.

Résultat : des actions dispersées et une image plus qu’écornée une nouvelle fois. L’exemple le plus récent est relatif à des réactions aux appels à l’insurrection le 23 février dernier. L’on a vu chacun de son côté, le « président Ngam » et le « président Adji », mener des actions de mobilisation à Yaoundé et Douala. Et puis, il y a ces correspondances qui émanent de l’un ou l’autre bord, toutes signées par le « président national », Ali Adji ou Paul Ngam, selon les cas.

Deux présidents à la Presby ? Posez la question en présence des deux et vous recevrez certainement deux « non » cinglants en guise de réponse. Depuis sa mise à l’écart, Paul Ngam a souvent été vu ou entendu dans les médias pour réaffirmer qu’il était en poste. Le ton est dur, parfois passionné. L’homme brandit volontiers les statuts du mouvement, pour étayer sa thèse du complot. Notamment les articles 8 et 9 portant sur l’Assemblée générale et ses attributions, et sur le remplacement d’un membre du Bureau national. Bref, Paul Ngam estime que le cadre dans lequel il a été démis « n’existe nulle part ». Et considère que les décisions prises au cours de la réunion de crise du 29 janvier dernier sont, par conséquent, nulles et de nul effet. Il estime le nombre de ses adversaires à une poignée non représentative.

Le problème, c’est que le même discours est tenu par Ali Adji : « La majorité des instances et des membres qui nous envoient chaque jour des félicitations en provenance de toutes les régions, témoignent de l’isolement de M. Ngam et de la vitalité de la nouvelle équipe. » Au sujet des articles 8 et 9, M. Adji réplique : « L’alinéa 2 de l’article 8 des statuts généraux indique clairement le mode opératoire requis pour la convocation d’une réunion de crise. La présence du président du Conseil national aux travaux qu’il a lui-même supervisés en dit long sur le caractère légal de cette réunion. Des hommes de bonne foi et d’honneur de nos instances ont pris leurs responsabilités pour sauver la Presby, en conformité avec nos textes. » Paul Ngam, accusé d’être un dictateur, se défend : « Il fallait quelqu’un de fort pour ramener l’ordre au sein du mouvement. On ne peut pas avoir que des amis quand on veut mettre de l’ordre dans une maison. » La partie de ping-pong est décidément bien engagée.


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