Cet appui financier est destiné au projet de renforcement des infrastructures électriques, cofinancé avec la Banque africaine de développement et le gouvernement camerounais.

Le projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale prévoit la réalisation de près de 332.000 branchements et la fourniture d’énergie électrique à plus de 1,5 million de ménages camerounais de 423 localités, réparties dans huit régions du pays. Sa réalisation nécessite en terme de coût, 94,97 millions de dollars, soit environ 44,54 milliards de F. Le projet bénéficie du concours financier du gouvernement japonais et de la Banque africaine de développement (BAD). La contribution du Japon s’élève à 16,9 milliards de F tandis que celle de la BAD se chiffre à environ 23,91 milliards de F. La part du gouvernement camerounais est d’environ 4,53 milliards de F.
Vendredi dernier, les trois parties se sont retrouvées à Yaoundé pour signer l’accord de financement relatif à ce projet. L’ambassadeur du Japon au Cameroun, Keiji Yamamoto, représentant son pays, a annoncé que l’argent sera déboursé de manière échelonnée au cours des six prochaines années, sous forme de prêt concessionnel au taux d’intérêt de 0,3% sur une période de 30 ans, à laquelle il faut ajouter une période de grâce de 10 ans. « Nous voulons aider le Cameroun dans les efforts louables qu’il effectue au travers de ses projets structurants, afin de devenir un pays émergent à l’horizon 2035 », a-t-il expliqué. De son côté, Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), n’a pas manqué de remercier le gouvernement du Japon pour ce précieux concours financier. « L’aide au développement que votre gouvernement déploie an faveur du Cameroun constitue les emblèmes fortes de notre action commune », a-t-il déclaré à l’endroit de l’ambassadeur du Japon. La signature de l’accord de financement s’est déroulée en présence du représentant résident de la BAD au Cameroun, Racine Kane, du représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Mitsutaka Uchijima et du ministre de l’Energie et de l’Eau, Michael Ngako Tomdio.
Le projet couvre les domaines des infrastructures structurantes, l’approvisionnement en eau potable, le développement de la production et de la productivité agricoles, le développement des petites et moyennes entreprises, l’éducation, l’intégration régionale, la recherche pour le dévelopment, l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques. Il sera question dans le cadre de ce projet, de construire entre autres, des transformateurs dans les régions concernées, des lignes de basse et haute tension, mais aussi, la réhabilitation et l’extension des réseaux électriques.