Des téléphones portables, du matériel d’alerte et de protection de près d’1,5 million de F remis vendredi dernier aux groupes de veille.
Malgré les efforts déployés par les forces de maintien de l’ordre, la région de l’Extrême-Nord en général et la ville de Maroua en particulier restent sous la menace permanente de l’insécurité. Se sentant sous la menace permanente des malfrats, les populations, surtout celles vivant en périphérie, ont mis sur pied des organisations de veille. Question d’alerter le voisinage dès que des personnes suspectes sont aperçues dans les voisinages ou alors quand un forfait est en train d’être perpétré. Les coups de sifflets suffisent à signaler le danger. Une stratégie qui marche plutôt bien si on s’en tient à un échantillon de trois comités de vigilance de la ville de Maroua, sur les cinq qui ont reçu vendredi, un appui en matériels. Ces trois derniers mois, dans les localités de Makabaï, Missinglio et Gadamahol, les comités locaux de vigilance ont empêché une douzaine d’agressions programmées par des malfrats.
L’association « Rayon de soleil » avec le soutien du Haut commissariat de Grande Bretagne au Cameroun, a ainsi remis à ces comités de vigilance, dans le cadre de son projet « Paix et sécurité dans la région de l’Extrême-Nord », un appui en téléphones portables, lampes torches, sifflets, bottes et blousons imperméables. Les bénéficiaires, six groupes d’autodéfense, donc cinq de la ville de Maroua, et un autre groupe venu de Kaélé. Cette remise solennelle de matériels était couplée à la cérémonie de clôture du projet de lutte contre l’insécurité lancée le 12 novembre 2010 à Maroua sous la présidence du gouverneur de l’Extrême-Nord. Pendant près de trois mois, cette association que préside Fidèle Djebba, a amplement sensibilisé les populations de Maroua et de Kaélé sur la nécessité de collaborer avec les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre en dénonçant les suspects et en fournissant en temps utile des renseignements. Reste maintenant à capitaliser tous ces acquis car la sécurité des personnes et des biens en dépend.
