La Société civile de la littérature et des arts dramatiques (Sociladra) a pour nouveau Pca l’ancien. Elise Meka Mballa a été réélue lors de l’assemblée générale de la société de gestion collective, organisée dimanche dans une salle de l’immeuble siège de la Cnps à Yaoundé. Score final, à l’issue d’une soirée marathon, 326 voix pour Elise Meka, contre 147 pour son challenger Hubert Mono Ndjana – lui-même ancien Pca de la Sociladra. Cinq bulletins nuls ont été enregistrés. En tout, 478 personnes ont voté. Au début des travaux, l’huissier de service, Me Nkoulou faisait pourtant savoir que 533 électeurs étaient « présents ou représentés » dans la salle. Mais les opérations ont tellement traîné (les choses sérieuses n’ont débuté qu’après 18h) que, pour des raisons diverses, 55 membres ont renoncé à voter.
La Pca sortante reste donc en place et l’élection de dimanche met fin, il faut l’espérer, aux tensions ayant agité le microcosme Sociladra ces derniers mois. Comme l’observateur aurait pu s’y attendre, cette tension a culminé le soir de l’élection. Eclats de voix de partisans des deux camps, protestations portées devant l’estrade où étaient assis le Sg du Mincult et la présidente de la commission permanente, entraînant un ralentissement des travaux, etc. Péniblement, l’assemblée générale a quand même avancé. A en croire le comité électoral, il aura fallu beaucoup de « tolérance administrative » pour que les deux camps puissent s’affronter.
Les deux têtes de liste ont ensuite jeté leurs dernières forces dans la bataille, menant une sorte de campagne express. Elise Meka Mballa, défendant un mandat perturbé, selon elle, par la faiblesse des perceptions et des attaques venant de l’intérieur de la corporation, a relevé les mesures d’austérité que l’entreprise a prises pour le bien des artistes, ainsi que la modernisation de celle-ci. Avant de promettre la poursuite des opérations de fund raising (collecte de fonds), de la lutte contre la corruption, et de l’élargissement de l’assiette de perception, entre autres choses. Hubert Mono Ndjana, lui, a dit pouvoir fournir « des preuves de détournements massifs » à la Sociladra, et affirmé vouloir revenir pour « mettre fin à la corruption », stigmatisant le fait que l’équipe sortante n’ait pas produit de rapports financiers annuels. Puis les électeurs ont tranché.
« J’espère qu’aujourd’hui on va véritablement travailler. Le droit d’auteur ne se fait pas par le dénigrement et la circulation de faux documents. Nous demandons en outre aux usagers de faire preuve de plus de civisme », a confié la Pca réélue à CT.
