Au Cameroun comme dans le reste du monde, un enfant sur 500 naît avec une fente labio-palatine, plus connue sous le nom « bec de lièvre », une malformation physique qui conduit souvent à la marginalisation. Chaque année depuis 2000, des dizaines d’enfants camerounais sont soignés de cette maladie par une équipe médicale allemande. Mais jusqu’ici, leur passage au Cameroun s’est limité à Ngaoundéré où ils opèrent. Mais cette année, les sept spécialistes dont quatre chirurgiens maxillo-faciaux, un anesthésiste et deux infirmières sont venus à la rencontre du ministre de la Santé publique (Minsanté).
Le Pr. Frank Feyerherd, chef de la délégation, a expliqué à André Mama Fouda, les contours de leur mission, en collaboration avec l’Eglise luthérienne, mais surtout demander un appui du gouvernement pour une prise en charge plus vaste des enfants souffrant du bec de lièvre. Notamment en formant une équipe locale de spécialistes en la matière. En encourageant cette initiative qui a déjà permis de redonner le sourire et la joie de vivre à des centaines d’enfants, le Minsanté a promis de s’activer pour une meilleure collaboration. Cependant, il faut noter que des médecins locaux, notamment pédiatres et Oto-rhino-laryngologistes (ORL), pratiquent des réparations maxillo-faciales fréquemment.
Le bec de lièvre est une maladie génétique qui ne sévit pas que dans la partie septentrionale du pays. L’équipe médicale allemande en délivre gratuitement une soixantaine d’enfants en moyenne chaque année. Des enfants qui sont souvent gardés dans les placards à cause de leur différence physique.
