Chefs de Cours d’appel et principaux responsables de la chancellerie sont au premier rang d’une révolution de la justice au Cameroun. Depuis hier, et ce jusqu’au 11 mars prochain, ils sont réunis à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) de Yaoundé, pour trouver le moyen de rendre les services de la justice plus efficaces. Le séminaire sur la gestion axée sur les résultats auquel ils participent veut éclairer ces acteurs de la justice sur les mutations de leur environnement. Comme l’a demandé Ngafesson Emmanuel Bantar, secrétaire d’Etat chargé de l’administration pénitentiaire auprès du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les personnels de la justice doivent montrer plus de conscience dans l’exécution de leurs tâches, et ainsi, « se sentir responsable, chacun dans son domaine, de la qualité du service public de la justice dont la modernisation et l’efficacité constituent les défis majeurs à relever. »
La justice ne déroge donc pas aux principes de la gestion axée sur les résultats, moyen incontournable d’évaluer les activités actuelles, de tirer des leçons de leur gestion et d’en parfaire la qualité. Un des objectifs signalés par le Secrétaire d’Etat, c’est de rendre la machine judiciaire plus rapide dans ses fonctions. Qu’il s’agisse de l’établissement de documents administratifs ou de la prise des décisions de justice, une fluidité des actions semble primordiale. Selon lui, « la justice est souvent fermée aux interactions, hors le citoyen devient de plus en plus exigeant. » Au terme de cette réunion, s’inscrivant dans un cycle de formation des personnels de la justice entamé il y a trois ans en 2008, les capacités des administrations du système judiciaire devraient être renforcées. Il est également attendu de leur part, une gestion optimale des ressources financières.
