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Dossier de la Rédaction

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A l'honneur

Voici donc plus d’un siècle que les femmes sont à l’honneur, tous les ans, le 8 mars. Il n’y a qu’à revenir sur l’origine même de la célébration. La date du 8 mars a, en effet, été retenue par une confédération internationale de femmes socialistes réclamant le droit de vote en 1910 à Copenhague au Danemark. La Journée internationale de la Femme n’est pas qu’une célébration, c’est avant tout une commémoration de la lutte historique des femmes dans le monde entier pour le respect de leurs droits et pour une participation plus accrue dans la société et dans la politique. Institutionnalisée par les Nations-Unies en 1977, la journée internationale de la Femme ne nous rappelle pas uniquement les victoires des femmes dans leur quête au fil du temps d’égalité et de justice mais nous invite également à réfléchir sur leur rôle et leur statut dans la société et dans le monde en général.

Au Cameroun, on en est à la 26ème édition de la célébration de la journée de la femme. Une occasion idoine pour la nation de rendre un hommage appuyé à la femme camerounaise, l’épouse attentionnée, la mère qui donne la vie et la protège, la compagne éternelle, « la ministre de l’intérieure » qui veille au grain, bref à cette grande dame qui selon la sagesse populaire « est derrière la réussite de tout grand homme ». Combien sont-elles dans nos chaumières, dans nos villes et campagnes qui au quotidien et bien souvent dans des circonstances difficiles à accomplir des prouesses pour leurs familles et pour leurs communautés lorsqu’on leur donne la possibilité d’agir. Elles sont au cœur de tout, de la vie, de la société du développement. Tout comme d’autres dates symboliques, la journée internationale de la Femme a vu le jour à la suite de plusieurs faits historiques. L e 8 mars, c’est le couronnement symbolique de la lutte, de tous les jours, beaucoup moins connue, de millions d’autres femmes, qui ont rendu la célébration de cette journée possible. Certes beaucoup a été fait depuis lors pour promouvoir de l’égalité du genre. Mais il n’en demeure pas moins qu’il y a encore du chemin à parcourir. La journée internationale de la femme reste donc d’une actualité brûlante. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas complète, nous auront encore besoin de la célébrer.

L’égalité des genres est une condition essentielle permettant aux femmes et aux hommes de bénéficier pleinement de leurs droits humains. La promotion d’une telle égalité partout dans le monde est une exigence incontournable. Des instruments internationaux existent maintenant pour promouvoir et défendre les droits des femmes, mais des inégalités dans un genre persistent dans un grand nombre de domaines. Les violences contre les femmes, la pauvreté, l’exclusion des femmes dans la prise de décision dans la vie politique et économique constituent quelques exemples de questions qui doivent être résolues si l’on souhaite atteindre l’égalité des sexes. Dépasser ces inégalités suppose des transformations profondes des structures sociales et les relations entre les hommes et les femmes. C’est pourquoi ce 8 mars est aussi l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes et de mener campagne pour le changement. Ne nous voilons pas la femme. La réalité est parfois dure à accepter. Les femmes ne sont pas seules à être pénalisées par cette discrimination. Nous pâtissons tous de notre incapacité à exploiter les talents et l’immense potentiel qu’offre cette moitié de l’humanité. Nous sapons de manière parfois inconsciente les fondamentaux du progrès et du développement. L’accent mis cette année par la journée internationale de la femme sur l’égalité d’accès en matière d’éducation, de formation, de science et de technologie souligne la nécessité de valoriser au maximum ce potentiel. C’est un défi pour chaque pays riche ou pauvre. Car comme le relève pertinemment, une femme à la tête « bien faite » l’ancienne présidente du Chili, Mme Michèle Bachelet, « la force, la diligence et la sagesse des femmes demeurent les plus grandes ressources inexploitées de l’humanité ». En ce 8 mars marquons un temps de réflexion autour de cette phrase de celle qui assure aujourd’hui les fonctions de directrice exécutive de UN Women, un organisme spécialisé des Nations unies en faveur des femmes. Une phrase qui vaut tout son pesant d’or.

 

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