En marge du défilé, Des prix ont été décernés aux meilleures élèves filles.
L’Association des femmes de l’Extrême-Nord (Afen) a saisi l’opportunité offerte par la célébration, du 8 mars 2011, pour remettre des prix aux meilleures filles de six établissements d’enseignement secondaire fréquentant les classes scientifiques. C’est ainsi que Bénédicte Imoumoul de la classe de 1ère C au collège Jacques de Bernon de Maroua a arraché le premier prix avec une moyenne de 15, 02. Les 2e et 3e prix sont revenus à Mouna Mahamamat Kher Saha du collège Sabil et Rosalie Maïmouna du lycée classique et moderne de Maroua qui ont eu respectivement des moyennes de 14,58 et 14, 50. Une distinction qui n’avait pour seul et unique but que de susciter de l’émulation au sein de la gent féminine.
Cette année, madame Kalbassou, la présidente du comité d’organisation des activités marquant cette fête internationale a pris soin de mettre une emphase sur le volet de l’éducation tout au long des manifestations dont l’apothéose était le défilé présidé par le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Dans son allocution, la porte-parole des femmes n’a pas manqué de revenir sur des pesanteurs socio-culturelles sous lesquelles ploie toujours la femme de l’Extrême-Nord, à l’instar du non accès à la propriété foncière, des mariages précoces et forcés, de l’insuffisance d’accès à la prise des décisions entre autres.
Le gouverneur de la région l’a rassurée en lui révélant que l’amélioration de la scolarisation de la jeune fille de l’Extrême-Nord, l’accès de la femme à la propriété foncière, son accès au financement des micro-projets et aux postes de responsabilité dans l’administration, font et continueront de faire l’objet de la très haute attention du chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya. « Il s’agit là d’un ensemble de problèmes dont certains aspects et solutions ne viendront pas des seuls pouvoirs publics, mais vont nécessiter des efforts soutenus de la part des femmes de la région elles-mêmes, afin qu’elles aient toujours présent à l’esprit, dans tout ce qu’elles entreprennent, le souci de l’excellence et de la respectabilité », leur a recommandé Joseph Beti Assomo. Le gouverneur a saisi l’opportunité de la présence à cette fête, de Robert Jackson, ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, pour lui suggérer la création des micro-projets susceptibles de booster l’émancipation de la femme de l’Extrême-Nord.
