La deuxième réunion des membres du comité de pilotage du projet de modernisation des prisons, tenue mercredi à Yaoundé. Dans le cadre de l’amélioration du milieu carcéral camerounais, le ministère de la Justice a mis sur pied en 2008, le projet de modernisation des prisons et de préparation à la réinsertion sociale des détenus. Il devait contribuer, au bout de trois ans, à doter le Cameroun de six nouvelles prisons conformes aux prescriptions internationales et ayant chacune une capacité de 300 places. Il était également question de réhabiliter 22 autres construites à l’époque coloniale et de construire des forages à motricité humaine dans 12 établissements pénitentiaires.

Trois ans après le lancement de ce projet, le comité de pilotage rend sa copie. Au nombre des réalisations : 47 prisons entièrement rénovées et 27 autres ayant bénéficié de l’accès à l’eau potable. En ce qui concerne l’acquisition du matériel roulant, 10 véhicules cellulaires pour sécuriser et humaniser le transport des détenus ont été acquis, de même que deux Pick-up, un minibus et deux camions aménagés. S’agissant du développement des capacités des détenus, diverses activités de formation portant sur l’agriculture et la menuiserie ont été créées, financées, et sont en cours d’exécution dans les prisons principales et secondaires. Pour le volet équipement du matériel de couchage, de restauration, des moulins pour 24 prisons ont été acquis

C’est ce qui ressort de la deuxième réunion des membres du comité de pilotage du projet de modernisation des prisons, tenue hier à Yaoundé, sous la supervision du secrétaire d’Etat, chargé de l’Administration pénitentiaire, représentant le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux.

Pour le comité de pilotage, outre l’amélioration de la viabilité et de la sécurité des pénitenciers, ce projet permet l’augmentation de la capacité d’accueil (à hauteur de 3000 places) du parc pénitentiaire national. Aussi d’après Ngafesson Emmanuel Bantar, « le gouvernement ne ménagera aucun effort pour terminer les travaux de construction des prisons de Bangem et de Mundemba encore en chantier ». Ce qui permettra sans aucun doute à l’Etat de moderniser le milieu carcéral camerounais encore en proie à certaines insuffisances.