En tout état de cause, les efforts déployés à différents niveaux par le gouvernement et les acteurs du secteur privé ont fait gagner cinq places au Cameroun dans le classement de l’ONG internationale Doing Business. Le pays est ainsi passé de la 173è à la 168è place. Mais loin de s’en satisfaire, le combat se poursuit. En somme, il y a encore beaucoup de travail à faire pour faire du Cameroun une bonne destination d’affaires. Toujours est-il qu’il a été reconnu que le Cameroun reste stable en ce qui concerne le paiement des impôts. Mais il faut continuer d’agir sur ce secteur fiscal. Il faut également agir sur le secteur du commerce transfrontalier où le pays a régressé de six points. En outre, dans le classement de Doing Business, le Cameroun a perdu quatre points sur le transfert de propriété et trois pour l’obtention de prêts et un point dans la protection des investisseurs.
Améliorer le climat des affaires en faveur de l’entreprenariat et de la croissance au Cameroun. Le fil conducteur des travaux du CBF 2011, traduit la détermination des pouvoirs publics de permettre au secteur privé national et étranger de créer la richesse et les emplois sans coûts de transactions excessifs. Le gouvernement camerounais à travers son chef, s’y est une fois de plus engagé hier à Yaoundé. Toutefois, le Premier ministre reconnaît qu’il y a encore des contraintes à lever : les contraintes réglementaires et administratives qui pèsent sur l’activité entrepreneuriale. D’où la pertinence du CBF. Il s’agit d’un mécanisme de dialogue public-privé, mis en place dans le but d’appuyer le gouvernement dans l’accomplissement de ses efforts pour soutenir la croissance à travers l’amélioration du climat des affaires et la dynamisation du secteur privé. Mais le CBF ne doit pas être une plateforme pour discourir. C’est la raison pour laquelle, les acteurs préconisent une grille d’analyse et un plan d’action rigoureux. En tout cas Olivier Behle, le porte-parole du secteur privé suggère quelques axes où il faut agir : l’adaptation de la législation foncière aux objectifs de développement de l’agriculture, la finalisation de la loi sur les zones économiques, la création effective de la banque des PME et de la banque agricole, la facilitation des opérations du crédit-bail, un service public plus prompt et sain.
Pour le représentant de la Société financière internationale, partenaire du CBF le temps presse. Il faut agir avant le 31 mai prochain si le Cameroun souhaite que ses efforts soient pris en compte pour le prochain classement de Doing Business.