Mais derrière, il y a du travail. Un travail qui a été récompensé l’année dernière par cinq prix et autant de diplômes d’excellence. De quoi s’arrêter un moment sur le bonhomme. Bisso Solo, de son vrai nom Stève Robert Abanda Edzengte, est né le 14 avril 1974 à Esse (Mefou-et-Afamba, Centre). Ce père de trois enfants (deux garçons, une fille) amateur de peau de bœuf au riz, passe ses journées entre sites Internet et écrans de télé. On n’a jamais l’horizon trop large quand on veut rester au top.
Et son succès, l’artiste le doit à une voix propice à la complainte portant des textes mordants (parfois un peu trop, peut-être). Bisso Solo a été bien servi par ses atouts tout au long de sa carrière, longue de 17 ans aujourd’hui. L’homme aura mis au monde 11 albums, dont le premier est sorti en 1994 sous le titre « Nkom bot ». Suivront pêle-mêle « Appelez-moi Pascal », en 1995 et « Dernier espoir » deux ans plus tard. En 1998 il sort « Maladie du cœur », en 2001, « Haute tension », en 2003 « Top model », « Ntum Nnam » en 2004, « Mon rival » en 2006, « Tremblement de terre » en 2008 et « Yi décembre ? » l’année dernière. C’est ce dernier album qui lui vaut les récompenses susmentionnées.
A la question de savoir s’il a bouclé la boucle, l’artiste prétend que « le meilleur est à venir ». Au menu des prochaines activités, la célébration de ses 17 ans de carrière, et la présentation de ses ces distinctions honorifiques à son public. Cet évènement aura lieu après une grande tournée qui débute le mois prochain et qui le conduira en France, Suisse, Belgique, Allemagne et au Luxembourg. Malgré les moments difficiles connus (suspension d’un contrat avec un producteur en 2006, le divorce en 2009), le « Lion des Mvele » est bien parti pour rugir un bon moment encore.
