Agé d’à peine 19 ans, le jeune Maleh, n’a pu survivre à la large entaille faite à son cou par un tesson de bouteille. Il a été poignardé au cours d’une bagarre mardi 08 mars, lors de la célébration de la journée internationale de la femme, non loin du collège Dauphine à Ndogbong. Selon des informations recueillies à la brigade de gendarmerie de Ndogbong, Emmanuel N., courtisan d’une jeune élève de la classe de Troisième dans ce collège, avait offert à sa dulcinée âgé d’à peine 16 ans, un téléphone portable, des ballerines, une casquette et une montre. Bien après, il l’invite à dîner, mais la jeune fille refuse. Mécontent de ne pas obtenir de faveurs d’Audrey, Emmanuel décide d’aller récupérer son présent. Mardi, vers 14h, à peine la composition achevée, Audrey et ses camarades vont se restaurer dans un établissement, non loin du collège. Emmanuel N. arrive avec deux de ses amis dont Maleh et demande son cadeau. La jeune fille rétorque qu’elle ne l’a pas avec elle et promet de le lui rapporter le lendemain. Emmanuel ne l’entend pas de cette oreille et veut arracher son sac. Un camarade de classe de la jeune fille, de passage, intervient. Il reçoit une gifle d’Emmanuel et est brutalisé par les trois amis.
Mécontent, il va chercher du renfort. Entre temps, les trois compères qui se sont enfuis sur une moto vers Ndokoti, reviennent après concertation pour un arrangement à l’amiable sans anicroches. Malheureusement, une bagarre éclate entre Emmanuel, ses deux amis et le camarade de classe d’Audrey et son coéquipier dénommé « Débarqueur », venu en renfort. Au cours de la bagarre, Emmanuel qui était resté en retrait, constate que ses deux amis sont en difficulté, s’empare d’une bouteille qu’il lance en direction des bagarreurs. Déviée de sa trajectoire, la bouteille tombe et se casse. Une main qu’on n’a pas encore formellement identifiée se saisit du bout de la bouteille et ouvre une large entaille dans le cou de Maleh. Ce dernier se vide de son sang rapidement et décède quelques minutes après malgré les tentatives maladroites de ses deux amis d’arrêter l’écoulement sanguin. « Débarqueur », lui, prend la fuite tandis que les bagarreurs sont gardés à vue à la brigade de gendarmerie de Ndogbong. Ils devraient être déférés devant le procureur de la République vu les charges qui pèsent contre eux : conspiration, rixe sur la voie publique, provocation, etc. Le corps du défunt a été déposé à la morgue de l’hôpital de district de Deïdo.
