La nouvelle circule dans la région de l’Est depuis une semaine. L’adjoint d’arrondissement de Bétaré Oya est aux arrêts à Bertoua depuis le 3 mars dernier. Il aurait été dénoncé par des faux douaniers interpellés, il y a de cela quatre mois, dans la localité de Garoua-Boulaï pour faux et usage de faux. Les quatre mousquetaires, dont une femme et trois hommes, opéraient dans l’arrondissement de Garoua-Boulaï, zone frontalière avec la République centrafricaine, au vu et au su de toute la population de la contrée. Selon leurs déclarations, consignées dans les procès-verbaux de la police judiciaire en charge de l’enquête, c’est l’adjoint d’arrondissement, le sieur Mbah Bidoun Régis Valerie, qui aurait fabriqué les faux actes administratifs faisant d’eux des douaniers à part entière. Puis les a affectés dans la zone des arrondissements de Garoua-Boulaï et Bétaré Oya. C’est ainsi que les faux douaniers ont été installés sur les voies de communication pour effectuer de pseudo-contrôles sur les usagers. Se rendant coupables d’extorsions de biens et d’autres exactions. Leur manque de professionnalisme et goût prononcé pour l’enrichissement rapide et illicite étaient connus de tous. C’est ainsi que lors d’une descente des vrais douaniers du secteur des Douanes de la région de l’Est dans la localité, le pot aux roses sera découvert et les quatre mousquetaires pris la main dans le sac.
Ils seront alors appréhendés et passés à l’interrogatoire où ils passeront aux aveux complets. Ils sont immédiatement déférés à la prison centrale de Bertoua, en détention préventive où ils méditent sur leur sort. Depuis le début du mois de mars, les coupables ont rompu le silence. Et de commun accord, ils ont dénoncé devant le juge d’instruction leur protecteur qui jouissait jusque-là de sa liberté. Les prévenus soutiennent que c’est l’adjoint d’arrondissement de Bétaré Oya qui aurait signé les faux documents les intégrant dans les rangs de la Douane. Et qu’ils verseraient des quotes-parts à ce dernier sur leurs recettes. Selon nos sources, la seule femme du groupe se serait évadée de la prison. C’est donc sur ces déclarations accablantes que la justice a procédé à l’interpellation du chef de terre en question, pour faux et usage de faux. Pour ne pas entraver l’action de la justice, les pouvoirs publics ont laissé cette action se poursuivre jusqu’à son terme. Et le sieur Mbah Bidoun Régis Valerie, en détention préventive à la prison de Bertoua, s’est déjà attaché les services d’un avocat pour défendre sa cause.
