La Banque sous-régionale de développement introduit ce matin à la Douala stock Exchange ses titres au compartiment des obligations.
La cloche va sonner ce jour dans la salle de cotation de la Douala Stock Exchange. Il s’agit là d’une suite logique, dans le schéma des marchés financiers. Car, après avoir levé en fin décembre 2010, la somme de 30 milliards de Fcfa sur le marché financier de la sous-région, à travers son emprunt obligataire « BDEAC 5,5% net 2010-2017 », la banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) avait un délai minimum de trois mois pour coter son emprunt à la DSX. Ce sera donc le cas ce lundi 14 mars. Il s’agit d’une cérémonie solennelle placée sous le haut patronage du ministre des Finances Essimi Menye. Le président de la BDEAC, Michael Adande est aussi annoncé.
« Cette cotation sera l’occasion pour la BDEAC de communiquer sur sa mission en tant que institution de financement de la Cemac. C’est une émission de titres sur la Cemac en tenant compte de l’existence de deux bourses. Nous recourrons donc au marché financier de la Cemac dans son ensemble », explique le représentant résident de la BDEAC au Cameroun, Béringar Maïna Ndomnabaye. En clair, et conformément à la note d’information, les obligations « BDEAC 5,5% net 2010-2017 » seront inscrites à la cote de la BVMAC (Bourse de Libreville) et de la DSX (Douala). Selon la BDEAC qui s’est fait accompagner par EDC Investment Corporation comme arrangeur, les fonds levés dans cet emprunt obligataire vont permettre de financer des projets de développement du secteur privé. 5,5% net des titres souscrits seront payés aux divers souscripteurs, car il s’agit de mobiliser l’épargne locale pour financer les investissements de la BDEAC dans la Cemac.
Le portefeuille de ces investissements n’est pas encore précis, reconnaît-on à la BDEAC. « Ils restent à l’approbation du conseil d’administration. Tant que nous n’avons pas la décision du financement, tout reste confidentiel », ajoute Béringar Maïna Ndomnabaye. Mais selon certaines indiscrétions, ces projets tourneront autour des infrastructures, liées notamment à l’énergie, aux télécommunications… Il est à noter qu’en marge de cette cotation de la BDEAC, on a appris des responsables de la Douala Stock Exchange, que l’Emprunt obligataire de 200 milliards de Fcfa de l’Etat du Cameroun « ECMR 5,60% net 2010-2015 » est lui aussi déjà coté. « Les obligations de l’Etat du Cameroun sont déjà cotées. On attend la cérémonie officielle. Le temps de l’Etat viendra avant la fin du mois », confie Pierre Ekoule Mouangue, directeur général de la DSX.
