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Dossier de la Rédaction

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Le péril nucléaire

Tremblement de terre, tsunami, explosion de réacteurs nucléaires… Le Japon semble frappé par les dix plaies d’Egypte, tant les catastrophes s’enchaînent, depuis le séisme de vendredi dernier. Mais bien plus que cette fureur de la terre et le tsunami qui s’en est suivi, semant la désolation sur les côtes de l’archipel à coup de milliers de morts et de disparus, le sort des centrales nucléaires inquiète et ravive la polémique sur la pertinence de l’utilisation de l’énergie atomique. Fût-ce à des fins civiles.

Ce que l’on redoute aujourd’hui pour le Japon et potentiellement ses voisins, la Chine et la Russie, d’abord, est l’explosion d’un réacteur nucléaire qui libérerait dans l’atmosphère une fumée radioactive, dans le genre qui ce que connut l’ex Urss, en 1986, après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Le bilan, pour mémoire, de cet accident se situait, selon certaines estimations, entre 25 000 et 100 000 morts, plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination, une évolution qui devrait se solder par la mort par cancer d’une population évaluée entre 14 000 et 560 000 âmes et autant de cancers non-mortels.

A ce jour, Tchernobyl demeure la catastrophe nucléaire la plus mortelle. Il y en eut cependant d’autres bien avant elle, sans l’histoire de l’énergie atomique, laquelle commença en 1789 par la découverte de l'Uranium par le chimiste prussien Klaproth. Deux autres accidents d’une importance moindre ont été en effet enregistrés. Celui de Windscale, en Grande Bretagne en 1957 qui fut le tout premier du genre et celui de Three Mile Island, aux Etats-Unis en 1979.

Mieux que quiconque, les Japonais savent ce que représente la menace nucléaire. Eux dont le pays est le seul à avoir subi les effets d’une bombe atomique, suite au bombardement, à la fin de la Deuxième guerre mondiale, de Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Par la suite, l’arme nucléaire qui était la propriété exclusive des Etats-Unis a été fabriquée successivement par l’ex Urss, la Grande Bretagne, la France. Ce club jusque-là réservé aux vainqueurs de la Deuxième guerre mondiale s’est par la suite ouvert à la Chine, à l’Inde, au Pakistan, à Israël et plus récemment, à la Corée du Nord, malgré tous les efforts déployés pour en limiter la prolifération par des traités internationaux.

Pendant la période de la Guerre froide, l’on a parlé d’ « équilibre de la terreur », tant que les deux grandes puissances de l’époque, les Etats-Unis et l’Urss possédaient cette arme de destruction massive. Passée cette époque le péril nucléaire n’a pas disparu avec la diminution d’un risque de guerre atomique. Ce qu’on redoute le plus aujourd’hui dans le monde occidental, c’est l’appropriation de l’arme atomique par des terroristes. La situation actuelle au Japon dont les centrales nucléaires sont jugées « sûres », vient rappeler que tout ce qui touche au nucléaire reste explosif et périlleux, même pour les Africains qui n’en possèdent pas, depuis le démantèlement de l’arsenal sud-africain : les armes, les centrales civiles, comme les déchets nucléaires que l’on stocke sous terre.

 

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